Voici notre mise à jour sur la situation d’hier.
Le mardi 23 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé une « grande inquiétude » envers d’éventuelles épidémies dans la bande de Gaza. Le contexte est particulièrement alarmant dans la région où la quasi-totalité de la population de 2,4 millions a été forcée à l’exode, souvent plusieurs fois, depuis le déclenchement du conflit.
L’armée israélienne a exercé des frappes dans la partie sud de l’enclave, provoquant la fuite paniquée de milliers de personnes. Pendant ce temps, le Hamas a conclu un accord post-guerre avec d’autres factions palestiniennes à Beijing.
D’après le Hamas qui gère le ministère de la santé de la bande de Gaza, le conflit a fait 39 090 victimes depuis son commencement dans l’enclave assiégée palestinienne, majoritairement des civils. Toutefois, ce chiffre reste à vérifier par une source indépendante. Du côté d’Israël, 1 197 personnes – principalement des civils – ont perdu la vie dans l’attaque du 7 Octobre 2023 menée par le Hamas, selon un bilan officiel établi par l’agence de presse France-Presse (AFP).
L’OMS abrite de sérieuses réserves sur de possibles épidémies, dont celle de la polio. L’Organisation s’inquiète particulièrement après avoir détecté le poliovirus de type 2, dérivé d’une souche vaccinale, dans des échantillons d’eaux usées de la bande de Gaza.
Le Dr Ayadil Saparbekov, chef de l’OMS pour les urgences sanitaires dans les territoires palestiniens, a exprimé ses préoccupations lors d’une visioconférence. Il a évoqué le risque d’autres épidémies de maladies transmissibles en plus de la polio, et a souligné qu’il pourrait y avoir jusqu’à 14 000 personnes nécessitant une évacuation médicale de la bande de Gaza.
La poliomyélite est causée par le poliovirus qui atteint le système nerveux et peut provoquer des paralysies irréversibles très rapidement. Cette maladie représente un danger d’autant plus grand qu’elle est fortement contagieuse.
L’OMS a affirmé que la propagation du poliovirus dans la bande de Gaza et à l’échelle mondiale est très probable. Elle a indiqué qu’une réponse rapide et efficace est nécessaire pour contrôler l’épidémie. Pour y parvenir, une équipe de l’OMS et de l’Unicef doit se rendre à Gaza pour collecter environ cinquante kits d’échantillons humains, qui seront ensuite expédiés en Jordanie pour analyse.
En ce qui concerne la situation politique, le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, a annoncé la signature d’un accord d' »unité nationale » avec d’autres organisations palestiniennes. Selon cet accord, il y aura une gouvernance commune après la guerre à Gaza, selon la Chine.
Israel Katz, le dirigeant de la diplomatie d’Israël, a critiqué le parti du président de l’Autorité palestinienne, Fatah, et Mahmoud Abbas, pour leur soutien apparent au Hamas, en affirmant qu’il serait éradiqué. Selon lui, Abbas montrerait son véritable côté en soutenant les actes criminels et la violence du Hamas, plutôt qu’en les condamnant, comme rapporté par l’AFP.
L’Etat d’Israël a constamment contesté l’implication du Hamas à Gaza et a fait le serment d’éliminer ce mouvement islamiste, auteur d’une attaque sans précédent sur le territoire israélien le 7 octobre 2023 qui a conduit à une guerre.
Des sources palestiniennes ont indiqué à l’AFP qu’un raid de l’armée israélienne a causé la mort de cinq Palestiniens dans un camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie, occupée par Israël.
Les défunts comprennent une mère et sa fille qui étaient bénévoles pour des services d’urgence locaux, selon un responsable du camp de réfugiés. Cette même source a également affirmé que l’armée israélienne a tué « trois jeunes » lors de son opération menée dès l’aube mardi.
L’armée israélienne, de son côté, a déclaré avoir lancé une attaque de drone la nuit précédente, tuant le leader du bras armé du Hamas à Tulkarem, Ashraf Nafea, identifié comme « responsable de la création (…) d’explosifs destinés à attaquer des soldats » de l’armée israélienne, comme indiqué dans leur déclaration.
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré tôt mardi matin, à 2 heures, que ses équipes avaient aidé un homme touché par une balle. Suite à cela, il a mentionné avoir conduit trois femmes à l’hôpital, dont une avait été « blesse à l’oeil par un fragment d’obus » dans le camp de Tulkarem.
Selon les informations fournies par le ministère de la Santé du Hamas, la campagne israélienne du lundi à Khan Younès a entraîné 73 morts, dont 24 enfants et 15 femmes, et plus de 270 blessés.
Lundi, des milliers de Palestiniens ont fui en panique l’est de Khan Younès suite à de nouvelles attaques aériennes sur cette ville du sud de la Bande de Gaza. Ces attaques ont été menées par l’armée israélienne, qui avait annoncé une « opération d’intensité contre des groupes terroristes ». On a également ordonné à la population locale de quitter la région.
Plus de 70 Palestiniens ont été tués à Khan Younès comme rapporté par le Hamas.