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23 juillet 2024 3 h 10 min

« Ex-majordome de Al-Khelaïfi examiné »

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Hicham Karmoussi, l’ancien homme à tout faire marocain de Nasser Al-Khelaïfi, le président du Paris-Saint-Germain (PSG), a été mis en examen le 4 juillet dans le cadre de l’enquête connue sous le nom de « barbouzeries autour du PSG », selon des informations obtenues par Le Monde. Plusieurs sources confirment que Karmoussi est accusé de « abus de confiance », « complicité de détournement, recel de détournement, accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données » et « atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation d’image ». Avant d’être interrogé par un juge d’instruction, il avait été placé en détention.

L’affaire impliquant M. Karmoussi, un ancien joueur de tennis professionnel et un proche de M. Al-Khelaïfi, surnommé « NAK », marque une nouvelle étape dans l’enquête sur l’espionnage liée à l’équipe parisienne qui a été mise en branle avec l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris en septembre 2022.

Dans ce scandale, Jean-Martial Ribes, ex-directeur de la communication du PSG et proche de « NAK », ainsi que Malik Nait-Liman, ancien policier anti-terroriste de la direction générale de la sécurité intérieure et ancien « référent supporteurs du PSG », et Tayeb Benabderrahmane, un lobbyiste et homme d’affaires franco-algérien, ont également été mis en examen pour « corruption et trafic d’influence ».

« Depuis près de deux ans, M. Karmoussi attendait cette action qu’il espérait afin de clarifier sa position », selon son avocat, Antoine Ory. L’équipe de M. Al-Khelaïfi n’a pas souhaité faire de commentaires.
Des opérations de « nettoyage ».

Le dirigeant du PSG a déposé une plainte en mai au tribunal de Paris, alléguant une « tentative d’extorsion » et une « fraude ». Il suspecte particulièrement son ancien majordome d’être impliqué dans une stratégie présumée d’épier son appartement parisien situé dans le 16e arrondissement et d’avoir « installé une caméra » à son domicile. L’enquête a découvert des enregistrements intimes de M. Al-Khelaïfi avec sa maîtresse dans sa chambre, enregistrés sur des supports numériques par MM. Nait-Liman et Benabderrahmane. Le 13 mai, lors de son témoignage en tant que partie plaignante, « NAK » a fermement contredit la version de M. Karmoussi, selon laquelle il aurait ordonné l’installation de ce système de surveillance pour « surveiller et contrôler sa maîtresse ».

M. Karmoussi, un homme resté dans l’ombre, attire l’attention des juges en charge de l’affaire « Qatargate », une investigation juridique liée à l’attribution de la Coupe du Monde de football 2022 au Qatar. L’ancien majordome a raconté aux enquêteurs deux « opérations de nettoyage » que son employeur l’aurait ordonné de mener en 2016 et 2017 pour détruire les preuves éventuelles de délits (téléphones, ordinateurs, clés USB, iPad, documents) afin de les soustraire à la justice française. « NAK » a rejeté ces accusations.

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