Suite à de constantes pressions de plusieurs semaines de la part de ses alliés, Joe Biden, président des États-Unis, a finalement décidé de ne pas se présenter pour un autre mandat, comme annoncé dans sa lettre du dimanche 21 juillet adressée à ses concitoyens. Il a exprimé son désir de focaliser ses efforts sur l’exercice de ses fonctions présidentielles pour le reste de son mandat, une décision qu’il estime être dans l’intérêt de son parti et du pays.
Cet événement marque un tournant historique. En effet, Joe Biden n’est que le septième président en près de 250 ans qui a choisi de ne pas se représenter, le dernier étant Lyndon Johnson en 1968 en pleine guerre du Vietnam. Une telle révolution n’était jamais arrivée peu avant une convention de nomination.
Son retrait de la course a été anticipé et même souhaité par beaucoup, mais il a malgré tout laissé le pays sous le choc, bouleversant la campagne pour l’élection du 5 novembre. C’est une bonne nouvelle pour les électeurs, qui continuellement exprimaient leur mécontentement face à l’idée d’une autre bataille entre Biden, 81 ans, et Trump, 78 ans, comme celle de 2020. Le parti démocrate a opté pour le renouveau. Après avoir soutenu Joe Biden sans réelles primaires et après des mois d’inquiétude quant à son état de santé, le parti n’a eu besoin que de trois semaines pour organiser l’éviction du 46e président des États-Unis, 107 jours seulement avant le vote.
Le 20 juillet dernier, alors qu’il était retranché dans sa demeure du Delaware suite à une infection par Covid-19, le président en lice, avait annoncé avec enthousiasme, dans un communiqué, son désir de faire un retour sur la scène de la campagne qu’il avait dû interrompre le 17 juillet à Las Vegas (Nevada). Sa responsable de campagne, Jen O’Malley Dillon, a affirmé que Joe Biden était toujours « incontestablement » dans la bataille pour la présidence, malgré quelques « dérapages » dans les sondages.
D’après les médias, le président a utilisé le temps de repos offert par sa rétablissement pour se concentrer sur sa famille et accepter la décision que les responsables politiques, une trentaine de législateurs et l’ancien président Barack Obama l’incitaient de plus en plus à prendre en public, risquant ainsi de dévoiler les divergences qui ont émergées après le débat calamiteux du 27 juin contre Donald Trump.
24 jours de rejet
Cette nuit-là, devant un public de 51 millions de personnes, Joe Biden avait semblé paralysé, cherchant maladroitement ses mots sans les trouver, incapable de réfuter les nombreux mensonges énoncés par le républicain. Le jour suivant avait marqué le début de ce qui avait finalement ressemblé à une rébellion.
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