L’annonce de Joe Biden qu’il renonce à se présenter pour la présidence des États-Unis a suscité une vague de réponses internationales qui ont pris des airs d’hommages. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé sur les réseaux sociaux sa « gratitude envers le président Biden pour son soutien inébranlable à la lutte de l’Ukraine pour la liberté ». Il a déclaré respecter « la décision difficile, mais courageuse prise aujourd’hui par le président américain ». « Nous resterons toujours reconnaissants du leadership du président Biden », a-t-il ajouté, soulignant que le président démocrate « a soutenu [son pays] pendant le moment le plus tragique de l’histoire ».
Il convient de noter que malgré l’obstruction de longue date exercée par les élus du Parti républicain au Congrès, M. Zelensky a fait allusion au « soutien bipartite fort aux États-Unis » dont son pays a bénéficié jusqu’à présent. Alors que Donald Trump, qui prétend pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine en une seule journée, est en tête dans les sondages, le président ukrainien lui a parlé le vendredi 19 juillet.
D’autre part, Justin Trudeau, Premier ministre du Canada voisin, a également exprimé sa gratitude envers le président américain sur X, décrivant Biden comme « un grand homme ». « Tout ce qu’il fait est motivé par son amour pour sa nation. En tant que président, il a été un allié des Canadiens et un véritable ami », a déclaré le Premier ministre canadien. « Au président Biden et à la première dame : merci », a-t-il terminé, accompagnant son message par une photo.
Le président israélien, Isaac Herzog, dont le rôle est largement symbolique alors que le Premier Ministre, Benyamin Nétanyahou, détient la majorité du pouvoir exécutif, a reconnu l’amitié et le soutien constant que Joe Biden a apporté à Israël tout au long de sa vie politique. Cela a été publié sur une plateforme en ligne spécifique. Il a noté que Biden, en tant que premier président américain à visiter Israël en temps de guerre et récipiendaire de la Médaille d’honneur présidentielle israélienne, représente l’alliance durable et solide entre les deux nations.
En réaction à la même nouvelle, Nicolas Maduro, Président du Venezuela, a approuvé la décision, la qualifiant de « réfléchie » et « juste ». Il a souligné que Biden avait privilégié sa santé et sa famille, et avait réalisé que ses défis de santé ne lui permettaient pas de gouverner son pays efficacement ou même de se présenter à la présidentielle. Parlant lors d’un évènement de campagne à Barinas, Maduro, actuellement candidat à sa propre réélection lors des élections présidentielles vénézuéliennes du 28 juillet, a déclaré qu’il connaissait Biden personnellement et avait dialogué avec lui tout au long de son mandat. Bien que les États-Unis et le Venezuela aient coupé les liens diplomatiques depuis 2019, Maduro a révélé qu’il participe à des « comités de dialogue ouvert » avec le gouvernement Biden, sans donner plus d’informations. Maduro a également mentionné que certains groupes politiques mettaient la pression sur Biden pour qu’il se présente malgré tout.
Selon Keir Starmer, cette décision a été prise dans l’intérêt du « peuple américain ».
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a exprimé sur X son respect pour la décision du président américain Biden, déclarant son enthousiasme à collaborer avec lui pour le reste de son mandat. Il a ajouté qu’il était certain que Biden avait pris sa décision en pensant d’abord au bien du peuple américain, comme il l’a toujours fait tout au long de sa carrière remarquable.
De son côté, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a déclaré sur X que la décision de Biden méritait du respect. Il a loué les nombreuses réalisations de Biden pour les États-Unis, l’Europe et le monde, soulignant que grâce à lui, la coopération transatlantique s’est renforcée, l’OTAN reste puissante et les États-Unis sont un partenaire fiable et efficace pour l’Allemagne.
En France, la présidente récemment réélue de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a été la seule à réagir dimanche soir. Elle a considéré que la décision de Biden reflétait celle d’un grand président et d’un grand homme. Dans un message publié sur X, elle a jugé que Biden avait choisi l’intérêt de son pays et a salué son rôle en tant que moteur du progrès aux États-Unis, fervent défenseur de la démocratie et de la stabilité mondiale.
Les réactions en Russie ont été plus réticentes. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse russe TASS, a affirmé que la priorité de son pays était d’atteindre les objectifs de l’opération spéciale, pas les résultats des élections américaines. Il a ajouté qu’il y avait encore beaucoup de temps avant les élections américaines et que beaucoup de choses pouvaient encore changer. Il a insisté sur la nécessité de suivre l’évolution de la situation.
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