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22 juillet 2024 5 h 09 min

« Procès contre vertiport Seine aux Olympiques »

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Est-ce que les taxis aériens pourront utiliser le « vertiport » d’Austerlitz, une plateforme située sur la Seine près de la gare du 13ème arrondissement de Paris, lors des Jeux Olympiques ? Le gouvernement a donné son approbation à ce projet polémique de Groupe ADP, le gestionnaire des aéroports de Paris. Cependant, la Mairie de Paris (y compris le maire du 13ème arrondissement, Jérôme Coumet) ainsi qu’un groupe d’associations luttant contre les nuisances aériennes, ont fait appel à la justice pour obtenir une annulation rapide de l’autorisation accordée le 4 juillet par le ministère de la transition écologique et son secrétaire d’État aux transports, Patrice Vergriete. Conformément aux informations du Monde, deux demandes de suspension d’urgence ont été déposées dans ce contexte le 15 et le 17 juillet devant le Conseil d’État.

Le taxi aérien, fabriqué par l’entreprise allemande Volocopter, est un petit hélicoptère électrique à deux places (y compris le pilote) propulsé par dix-huit rotors situés en couronne au-dessus du cockpit. Ses défenseurs espèrent utiliser les Jeux comme une vitrine pour prouver la viabilité de l’aviation « décarbonée » en milieu urbain. Le projet est soutenu par la région Ile-de-France qui a accordé une subvention d’un million d’euros.

Selon la présidente Valérie Pécresse, l’essor de l’aviation à basse altitude pour la mobilité urbaine revêt un potentiel énorme en termes d’emploi, d’écologie et du quotidien des citoyens d’Ile-de-France. elle a exprimé ces sentiments lors de l’ouverture d’une plateforme expérimentale à Pontoise (Oise) en novembre 2022. Elle a_draw une analogie, en faisant référence à l’achat du premier billet d’avion en Floride en 1914, elle aspire à ce que le premier vol de passagers à bord d’un avion à décollage et atterrissage vertical se passe dans leur région. Elle a vu les JO comme une chance et une plate-forme pour lancer ce projet.

Au départ, le plan était d’avoir trois routes fonctionnelles pendant les JO : des liaisons entre les aéroports Roissy-Charles-de-Gaulle et du Bourget, de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux à l’aérodrome Saint-Cyr-l’Ecole (proche de Versailles, dans les Yvelines), et entre l’héliport d’Issy-les-Moulineaux et le vertiport d’Austerlitz. La dernière ligne était la seule à servir Paris intra-muros. Ainsi, on prévoyait que les taxis aériens suivront la Seine et le périphérique pour éviter de survoler les bâtiments. Le gouvernement a autorisé ADP à tester la plateforme d’Austerlitz, dans un arrêté du 4 juillet, et ce, « jusqu’au 31 décembre 2024 au plus tard ». Le texte stipule que les vols doivent avoir lieu « entre 8 heures et 17 heures » sans dépasser « deux mouvements par heure », soit « un total de 900 vols » d’ici la fin de l’année.