Le célèbre activiste écologique canadien, Paul Watson, a été appréhendé par la police du Groenland le dimanche 21 juillet. Ayant une opposition bien connue à la chasse à la baleine, Watson était également la cible d’un mandat d’arrêt international délivré par le Japon, selon les informations fournies par sa fondation et les autorités concernées.
Watson a été arrêté à son bord de son navire, qui avait jeté l’ancre à Nuuk, la capitale du Groenland. Il s’y était arrêté pour se recharger en carburant, prévoyant d' »intercepter » le nouveau navire baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, comme l’a rapporté la Fondation Capitaine Paul Watson (CPWF) dans une déclaration.
Une vidéo postée par CPWF sur les médias sociaux révèle des officiers menottant Watson sur le pont du navire John-Paul-DeJoria, avant de le faire monter dans une fourgonnette de police pour son transfert. Il devrait être amené devant un tribunal qui déterminera sa détention « avant de décider s’il doit être extradé vers le Japon « , a indiqué la police du Groenland, un territoire autonome danois, dans une déclaration.
Watson, fondateur de Sea Shepherd et CPWF, a créé des controverses avec sa méthode d’affrontement direct avec les navires baleiniers en mer. CPWF a indiqué qu’il avait été arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol, émise pour des actions passées en Antarctique. Cette notice avait disparu, ce qui a laissé penser qu’elle avait été retirée.
« Il semble que le Japon ait rendu la notice confidentielle afin de faciliter l’arrestation de Paul pendant son voyage », a dit la fondation dans son communiqué.
Le gouvernement japonais n’a pas commenté l’arrestation. Cependant, un porte-parole des gardes-côtes japonais, cité par l’Agence France-Presse (AFP), a déclaré que « les gardes-côtes japonais continueront à prendre les mesures appropriées en coordination avec les entités concernées ».
La fondation de Paul Watson dirige son bateau vers le passage Nord-Ouest – un canal maritime qui établit une liaison, via l’archipel Arctique canadien, entre l’Atlantique et le Pacifique. Ceci fait partie de leur mission d’interception du Kangei-Maru, un nouveau navire-usine bâti par le Japon, dans le nord du Pacifique.
Chasse aux baleines
Le Japon justifie sa chasse aux baleines en arguant qu’elle représente une question de « sécurité alimentaire » en raison du manque de ressources du pays, qui importe de larges quantités de viande. Pourtant sa consommation de viande de baleine a chuté à approximativement 2 000 tonnes par année, comparé à une quantité 200 fois supérieure dans les années 60. En 2019, le Japon a quitté la Commission baleinière international (CBI) pour pouvoir faire fi d’un moratoire global sur la chasse aux baleines.
Le pays a donc repris la pêche à la baleine pour des raisons commerciales, mais en restant dans sa propre zone maritime. La CPWF suspecte le Japon de prévoir de recommencer la chasse en haute mer, dans l’océan Austral et le Pacifique Nord, d’ici 2025. Selon une déclaration, elle considère que la remise en activité de la notice rouge contre M. Watson est « politiquement motivée », coïncidant avec le lancement du nouveau navire-usine.
M. Watson est recherché par le Japon pour avoir provoqué des dommages et blessures lors de deux incidents sur un bateau baleinier japonais en Antarctique en 2010.
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