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Kamala Harris: Force dans le camp démocrate

Si tout va selon les plans de Kamala Harris, ses 107 jours les plus cruciaux de sa vie débutent maintenant. Longtemps éclipsée par Joe Biden, dont elle est la vice-présidente, Harris a eu du mal à se démarquer et à forger son propre chemin. Aujourd’hui, elle se voit offrir une opportunité inédite: celle de devenir la première femme noire à être élue à la Maison Blanche. En se retirant et en lui apportant son soutien le 21 juillet, Biden veut assurer une transition en douceur.

Toute autre personne qui se présente pour la combattre avant la convention démocrate de Chicago, qui commencera le 19 août, rendrait manifeste le pluralisme interne. Cependant, cela compliquerait les choses et entraînerait un premier risque d’exacerber les tensions au sein d’un parti sous tension. A moins de quatre mois de l’élection présidentielle, une démocratie pratiquée en équilibre précaire serait une aventure fascinante à la télévision, mais un risque politique trop grand pour beaucoup de cadres.

Devant cette situation urgente, il n’est pas surprenant de voir un déluge de soutien pour Harris, y compris parmi rivaux potentiels comme le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro et le gouverneur de Californie, Gavin Newsom. En revanche, les gouverneurs Gretchen Whitmer (Michigan) et J. B. Pritzker (Illinois), également considérés comme possibles candidats présidentiels, ne l’ont pas encore soutenu.

Tout commence par un vote contre Trump.

Dans une éloge émouvante à Joe Biden, à la suite de son retrait de la Présidentielle, Kamala Harris a loué son « acte de désintéressement et de patriotisme ». Elle a salué son dévouement à la foi, à la famille et à l’amour du peuple américain ainsi que son intégrité et sa sincérité. Bien qu’elle fût honorée de son approbation, Harris a souligné qu’elle devait « mériter et gagner » une éventuelle nomination, dans le but d’unifier son parti et le pays.

Harris, anciennement procureur général de Californie et sénatrice, s’était présentée aux primaires démocrates en 2019. Cependant, sa campagne élémentaire a soulevé des questions sur sa capacité à diriger une campagne disciplinée. Elle comprend que la nomination à la vice-présidence n’est pas une certitude. En 2015, Biden avait décliné de se présenter aux primaires après avoir passé huit ans avec Barack Obama, laissant le chemin libre à Hillary Clinton soutenue par le Parti démocrate.

Depuis octobre 2023, Harris n’a pas franchi le seuil des 40 % de soutien selon les sondages publiés par FiveThirtyEight.com. Cependant, elle capitalise sur l’apaisement général suscité par le retrait de Biden et croit qu’un grand nombre d’électeurs voteront principalement contre Donald Trump, même en l’absence d’un consensus autour d’un candidat démocrate.

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