Après qu’Israël a initié des attaques aériennes qui ont provoqué un immense feu et exterminé trois individus au port de Hodeida au Yémen, des pompiers étaient toujours à l’œuvre le dimanche 20 juillet pour éteindre le feu, d’après les rebelles Houthi qui gouvernent cette région. Samedi, cette zone vitale à l’ouest du Yémen qui fonctionne comme un passage fondamental pour le fourniture de carburant et l’appui humanitaire, a subi pour la première fois des assauts reconnus par Israël. Le Yémen, étant le pays le plus démunie de la péninsule arabique, se situe approximativement à 1 800 kilomètres.
« D’une réponse inéluctable et conséquente à l’offensive israélienne contre notre nation témoignera la réaction des rebelles », a prévenu dimanche le porte-parole militaire des rebelles, Yahya Saree, qui a affirmé que les rebelles avaient lancé des missiles vers Eilat, une destination touristique israélienne située sur la mer Rouge. Un missile provenant du Yémen a été intercepté selon l’armée israélienne, qui a ajouté que « le projectile n’est pas entré en territoire israélien ».
Les raids aériens sur Hodeida, menés après une attaque de drone houthiste qui a éliminé un individu à Tel Aviv après avoir déjoué le système de défense israélien, ont fait trois morts et 87 blessés. Parmi les blessés, beaucoup sont sérieusement brûlés, a rapporté le ministère de la santé houthiste. « Aggravation de la crise humanitaire ».
Le ministre de la défense d’Israël, Yoav Gallant, a averti samedi que des actions supplémentaires seraient prises contre les Houthistes si ces derniers se risquaient à les agresser. Dimanche, de lourds nuages de fumée noire ont recouvert le ciel d’Hodeïda, comme rapporté par un correspondant de l’Agence France-Presse sur le terrain.
Un employé du port qui a souhaité rester anonyme a indiqué que les réservoirs de carburant et la centrale électrique brûlaient toujours. Selon lui, il faudrait de nombreux jours pour maîtriser l’incendie, une perspective corroborée par des experts yéménites face au manque d’équipements adéquats pour les pompiers.
Nicholas Brumfield, un analyste spécialisé sur le Yémen chez X, a émis des inquiétudes quant à l’impact humanitaire dévastateur de l’attaque sur les millions de Yéménites vivant dans les vastes régions contrôlées par les Houthistes.
Condamnant les attaques israéliennes, le gouvernement yéménite, internationalement reconnu et soutenu par l’Arabie saoudite dans sa lutte contre les Houthistes depuis 2014, a pointé du doigt Israël pour l’intensification de la crise humanitaire. Il a également adressé un avertissement aux rebelles, soutenus par l’Iran et se réclamant solidaires des Palestiniens de Gaza, leur signifiant le danger de plonger le pays dans des « conflits inutiles servent les desseins expansionnistes du régime iranien dans la région ».
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