Kimberly Cheatle, la directrice du Secret Service, qui est responsable de la protection des hauts responsables américains, a déclaré lundi 22 juillet lors d’une audition au Congrès que son organisation avait « échoué » dans sa mission de protéger le président républicain Donald Trump, qui a fait l’objet d’une tentative d’assassinat le 13 juillet en Pennsylvanie. La directrice a admis leur échec devant une commission de la Chambre des représentants et a assumé l’entière responsabilité de ce grave dysfonctionnement sécuritaire, qu’elle a également décrit comme « l’échec opérationnel le plus significatif du Secret Service depuis des décennies ».
Depuis le 13 juillet, l’organisation a été sous le feu des critiques pour d’éventuels défauts et négligences humaines, avec des appels des deux partis à la démission de Cheatle.
Une enquête autonome a été mise en place pour déterminer comment le tireur, Thomas Matthew Crooks, a réussi à se placer sur un toit avec un fusil semi-automatique à moins de 150 mètres de l’endroit où Trump s’adressait à la foule. L’ancien président, âgé de 78 ans, a été légèrement touché à l’oreille lors de cet événement, qui a également entraîné la mort d’un spectateur et gravement blessé deux autres. Crooks, âgé de 20 ans, a été neutralisé par le Secret Service 26 secondes après son premier tir, en huit temps.
Au cours du week-end, des rapports de médias américains ont indiqué que le Secret Service avait précédemment refusé des demandes d’augmentation de la sécurité pour Trump.
Cette entité veille principalement sur la sûreté du chef d’État, de son adjointe, des commandants en chef passés et de leurs proches. Elle garantit également celle des principaux postulants électoraux et des dirigeants étrangers en visite aux États-Unis. James Comer, président du comité de surveillance au sein de la Chambre des Représentants et membre du parti républicain, a ouvert l’audience en déclarant que le tragique incident aurait pu être évité. Il était fermement convaincu que Kimberly Cheatle aurait dû se retirer de son poste. Selon les dires de Comer, le Secret Service est dans l’obligation d’être irréprochable dans la réalisation de ses tâches, or, il a échoué le 13 juillet et durant les jours précédant cette assemblée. Pour lui, cette organisation, qui emploie des milliers de personnes et bénéficie d’un budget conséquent, est devenue le synonyme d' »incapacité ».
Un membre républicain du parlement de l’Ohio, Michael Turner, a déclaré de son côté que Kimberly Cheatle doit se retirer de son poste, si elle ne le fait pas de son plein gré, le président Joe Biden devrait l’ « évincter ». Pour lui, la sécurité des personnes que le Secret Service est chargé de protéger, y compris celle du président et de Donald Trump, est mise en péril.
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