« 27 juin : Joe Biden sous-performe dans le débat contre Donald Trump
Cette nuit, en direct sur CNN, Joe Biden, le président américain, présente des signes de confusion et de faiblesse devant des millions de spectateurs. Bien qu’il était déterminé à montrer aux Américains que son âge – il a 81 ans – ne l’empêche pas de briguer un autre mandat de quatre ans, il flanche en début de débat, sa voix se fait faible, sa mémoire est déficiente, son argumentation est difficile et il ne parvient pas à garder le fil de sa pensée.
5 juillet : Joe Biden persiste dans sa candidature
Le jour suivant le débat, bien que des médias américains, y compris le New York Times, l’encouragent après cette performance affaiblit à se retirer de la présidentielle, Biden persiste. Soutenu par son entourage qui nie l’évidence et malgré l’inconfort qui domine au sein des démocrates, il continue de se considérer comme « le plus qualifié » pour battre Donald Trump, il affirme lors d’une interview sur ABC.
6 juillet : Plusieurs donateurs majeurs d’Hollywood retirent leurs contributions
Des figures du cinéma, dont Ari Emanuel, un agent influent et Reed Hastings, le co-fondateur de Netflix, appellent le président à céder sa place à un autre candidat démocrate. « L’économie d’une campagne est son système respiratoire et peut-être que la seule solution est le tarissement des fonds », déclare Ari Emanuel, un fervent donateur démocrate dont le frère, Rahm, fut le chef de cabinet de Barack Obama lorsqu’il était à la Maison Blanche.
8 juillet : Les réfutations de la porte-parole de la Maison Blanche »
Dans le cadre de ses fonctions à la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, porte-parole de la présidence, s’est abstenue à plusieurs reprises de discuter de l’état de santé de Joe Biden. Cela malgré les questions répétées des journalistes concernant les visites fréquentes d’un expert en maladie de Parkinson à la Maison Blanche entre l’été 2023 et le printemps 2024. Elle a catégoriquement démenti que le président reçoive un traitement pour la maladie de Parkinson.
Les tensions augmentent parmi les Démocrates le 10 juillet. George Clooney, grande figure proche du parti démocrate et acteur renommé, encourage ouvertement Biden dans une tribune du New York Times à abandonner sa position. La même journée, l’ancienne Présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, connue pour son influence, conseille publiquement à Biden de réfléchir à sa décision. Cette déclaration a été largement interprétée comme un appel à la révolte. Bien que le leader des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, déclare publiquement son soutien à Biden, Axios rapporte que Schumer a discuté en privé de la démission du président.
Le 11 juillet, Biden fait une autre gaffe en annonçant le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, comme président Poutine lors du sommet de l’OTAN à Washington. Après une série de fautes de langage, cette erreur a amplifié les inquiétudes sur sa santé. Chacune de ses apparitions publiques est désormais scrutée comme un indicateur de sa santé.
Le 17 juillet, la détermination inébranlable de Biden commence à se fissurer.
À la chaîne BET, Joe Biden a laissé entendre qu’il pourrait reconsidérer sa candidature à la présidence en cas de diagnostic de santé défavorable. En réponse à une demande de précision sur les circonstances qui pourraient le pousser à abandonner, l’homme politique démocrate a déclaré : « Si un problème médical se pose et que les médecins m’informent que je suis confronté à un tel problème ». C’est la première fois que M. Biden laisse entrevoir la possibilité d’un désistement de sa campagne.
Le 17 juillet, Joe Biden a été testé positif au Covid-19 lors d’une visite de campagne dans le Nevada. Il a ensuite choisi de se confiner dans son bastion du Delaware, tout en assurant se sentir en bonne santé et en s’engageant à reprendre sa campagne la semaine suivante. Cependant, un nombre croissant de politiciens démocrates commence à douter de sa capacité à conduire une campagne et à l’emporter contre Donald Trump, qui est sorti renforcé de la tentative d’assassinat survenue le 13 juillet.
Le 21 juillet, Joe Biden annonce son retrait de la course présidentielle. Dans un communiqué de presse publié sur X, il renonce à postuler pour la présidence du pays le 5 novembre. « Avoir servi comme président a été l’honneur suprême de ma vie. Et bien que j’avais l’intention de me représenter, je pense qu’il est préférable pour mon parti et mon pays que je me retire et me concentre uniquement sur l’accomplissement de mes responsabilités pour le reste de mon mandat », a-t-il déclaré. Ce retrait est sans précédent à un stade si avancé de la campagne électorale.