Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne, a défendu une Europe solide lors d’un discours des 720 eurodéputés le jeudi 18 juillet. Elle a exprimé fermement son rejet de l’extrémisme qui polarise nos sociétés, tout en cherchant à obtenir un second mandat de cinq ans. Von Der Leyen a également indiqué son intention de réduire les émissions de l’Union européenne de 90% d’ici 2040.
Elle a fait un appel passionné, déclarant qu’elle ne permettrait jamais aux démagogues et aux extrémistes de détruire le mode de vie européen. Elle a prôné la lutte aux côtés des forces démocratiques. Son discours a été prononcé devant le Parlement européen à Strasbourg.
Le scrutin s’annonce disputé pour la réélection de Von der Leyen comme présidente de la Commission européenne. La politicienne allemande tentera d’obtenir une majorité, qui pourrait inclure des Verts au parti d’extrême droite de Giorgia Meloni.
Malgré une poussée de l’extrême droite lors des élections de juin, Von der Leyen semble bien placée suite aux négociations intenses avec les groupes politiques. Elle s’est imposée comme chef de l’exécutif européen depuis 2019, gérant des situations de crise majeures comme le Covid-19 et la guerre en Ukraine, et élaborant d’importantes législations.
Pour être reconduite, Von der Leyen a besoin d’au moins 361 voix.
Ursula von der Leyen se heurte à la tâche de répondre à diverses attentes, parfois divergentes, émanant de divers groupes. Elle est originaire du Parti populaire européen (PPE), le principal parti du Parlement avec 188 députés élu. D’autres forces politiques comprennent les sociaux-démocrates (S&D) avec 136 sièges et les libéraux (Renew) avec 77. Ces trois partis pourraient s’unir pour former une coalition. Cependant, la menace de défections parmi ces partis existe, notamment dans le PPE ainsi que parmi les libéraux allemands et irlandais.
Si elle échoue, les états membres seront contraints de proposer un nouveau candidat en un mois, sous peine de crise politique. Pourtant, aucune autre alternative n’est actuellement envisagée. Pour éviter les défections au sein de la coalition du centre, von der Leyen examine le soutien des écologistes, qui disposent de 53 sièges et lui demandent de s’engager à maintenir les législations environnementales. Elle pourrait également bénéficier du soutien de certains membres du groupe d’extrême droite ECR. Cependant, s’ouvrir à l’ECR serait inacceptable pour les libéraux, les socialistes et les Verts, qui veulent une majorité stable avec des partis pro-démocratie et pro-UE, excluant l’extrême droite.
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