Philippe Barbedienne, le président de la Sepanso Gironde, une association dédiée à la protection de l’environnement, qualifie de « don providentiel » une contribution financière qu’il a reçue quelques jours avant Noël 2023. L’offre vient de la société de production Nord-Ouest Films, qui a choisi de donner une partie des recettes de son film à l’organisation. Ce don est lié à l’attachement du réalisateur du film, Thomas Cailley, à la région et à sa forêt, qui ont servi de cadre majeur à son film récompensé par cinq Césars.
Ce fut une surprise totale pour Barbedienne puisque son association ne demande pas de dons et fonctionne principalement grâce aux contributions de ses membres et à des fonds levés lors des procès dans lesquels ils milite pour le respect des lois de protection de la nature. Fier de la confiance et du respect accordés, Barbedienne a pris personnellement le relais, déterminé à honorer leur générosité.
Au départ, cette contribution était maintenue secrète. L’association Sepanso ne voulait pas que personne s’oppose au projet et la compagnie de production du film ne souhaitait pas que le don soit lié à la promotion du film. Ils ne voulaient pas laisser penser que cela servait uniquement à se donner bonne conscience, selon les mots de Pierre Guyard, le producteur du film.
La Sepanso Gironde a sollicité l’avis de sa commission forestière, composée de propriétaires forestiers, chercheurs, gestionnaires et techniciens, sur les sites disponibles pour la protection de la biodiversité. C’est dans ce contexte qu’elle envisageait d’acheter des parcelles de terrain, notamment pour augmenter la biodiversité. Philippe Barbedienne met en évidence l’impact de la sylviculture intensive sur la biodiversité, comme elle est pratiquée dans les Landes de Gascogne.
Avec les 14 000 euros reçus – 10 000 provenant des profits du film, et 4 000 provenant d’un prix gagné au Festival du Film des Arcs et directement versés à l’association – La Sepanso a pu acheter un terrain dans la forêt usagère de La Teste-de-Buch, sur le bassin d’Arcachon. Cette forêt, gravement touchée par les incendies en 2022, n’en représente plus que 10% aujourd’hui.
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