Le samedi 20 juillet, la Malaisie a vu l’investiture de son nouveau roi, un sultan fortuné, au cours d’imposantes cérémonies. Ce poste, souvent considéré comme une contrainte dans ce pays actuellement en crise politique, a été confié au sultan Ibrahim Sultan Iskandar, 65 ans. Le couronnement, qui a eu lieu au Palais national de Kuala Lumpur, succède à son serment d’entrée en fonction au mois de janvier, en tant que dix-septième souverain de la nation. Des personnalités telles que le premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, le sultan Hassanal Bolkiah du Brunei voisin, et le roi de Bahreïn, Hamad Ben Issa Al Khalifa étaient présents à la cérémonie.
Paré d’un manteau traditionnel enfilé de fils d’or et portant une toque royale, le sultan Ibrahim a juré d’honorer la Constitution, de protéger la religion de l’islam et de garantir la paix en Malaisie. Le premier ministre Anwar Ibrahim a complimenté le nouveau roi et lui a assuré son allégeance.
La constitution de la Malaisie prévoit une monarchie où les dirigeants des neuf anciens royaumes du pays élisent un de leurs pairs tous les cinq ans pour régner. Bien que ce rôle soit principalement honorifique, ses responsabilités ont augmenté ces dernières années en raison de la fragmentation politique du pays, nécessitant notamment son intervention à trois reprises pour la désignation d’un premier ministre.
En plus de superviser les nominations politiques majeures, le roi possède un droit de grâce, il est le chef officiel de l’islam dans ce pays à majorité musulmane et sert de commandant en chef des forces armées.
« Ibrahim Sultan Iskandar est né dans une famille royale opulente et influente de Johor, qui possède une armée privée. La richesse du sultan et de sa famille est évaluée par Bloomberg à au moins 5,7 milliards de dollars. Le sultan Ibrahim ne mâche pas ses mots, surtout lorsqu’il est question de la corruption et de la politique en Malaisie.
Il sillonne Johor en Harley-Davidson
Homme marié et père de six enfants, il a l’habitude d’arpenter chaque année la province de Johor sur sa moto Harley-Davidson, en effectuant des donations pour ceux qui sont dans le besoin.
Il est aussi détenteur d’un investissement dans Forest City, un projet de développement de 100 milliards de dollars le long de la côte de Johor, qui est financé par des investisseurs chinois.
Le roi, un fervent utilisateur des médias sociaux, se fait remarquer par une grande collection de véhicules de luxe et de sport, ainsi que des avions privés.
Le dernier sultan de Johor à tenir la couronne était le père d’Ibrahim Sultan Iskandar, couronné huitième roi de Malaisie il y a quarante ans, en 1984.
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