Le thème du parricide a fortement influencé à la fois la mythologie et la philosophie grecque. Des faits historiques ont souvent fait référence à des dieux ou des tragédies qui impliquent la mort du père. Certaines de ces représentations mythiques notables incluent Cronos, qui a tué et émasculé son père, Ouranos. À l’inverse, Zeus a pris la vie de Cronos. Des personnages comme Oedipe et Oreste ont également illustré l’importance majeure du parricide dans les tragédies grecques.
En philosophie, ces concepts inexpiables ont continué à être explorés bien au-delà de l’Antiquité et ce jusqu’à aujourd’hui. Cependant, la violence est générée symboliquement et non physiquement. Les penseurs ont souvent utilisé des méthodes intenses et destructrices pour contester les philosophes qui leur ont enseigné l’art de penser. Bien que leurs enseignements aient dirigé ces élèves vers un paradigme de pensée, ces derniers ressentaient le besoin de critiquer les idées de leurs prédécesseurs pour élargir leur propre perspective. La doctrine et les idées du maître étaient infirmées et dévalorisées, faisant place à une révélation argumentée comme vraie.
Ce phénomène, d’abord observé chez les philosophes Parménide et Platon, est devenu un pilier dans la philosophie occidentale. Leurs approches radicales ont continué à façonner les débats métaphysiques, même après vingt-cinq siècles. C’est grâce à Parménide et Platon que l’on a défini les fondements des discussions philosophiques actuelles, bien que leurs visions et interprétations diffèrent considérablement.
Parménide, provenant de la fin du sixième siècle av. J-C jusqu’au milieu du cinquième, fait partie de cette période où la parole prophétique se faisait toujours entendre au milieu du discours rationnel. Son « poème », dont seulement une petite partie subsiste, entrelace vision divine et déclaration métaphysique. L’enseignement principal qu’il nous transmet c’est : » L’existence existe, la non-existence n’existe pas. » La réalité- du monde, de la pensée et des mots- est privée de manque, de néant, d’opposition.
La pensée d’évolution :
Platon (428-348 av.J-C) est né une génération après le décès de Parménide et n’a donc pu connaître celui-ci qu’à travers les écrits. C’est par l’intermédiaire de Socrate qu’il les a découverts. Tout comme Parménide, l’aristocrate naissant s’ouvre à la philosophie. Platon finira par construire un travail colossal, cent fois plus diversifié, plus explicite et plus varié que celui de Parménide. Il y fait plusieurs fois référence à Parménide. Finalement, Parménide devient le nom d’un dialogue, l’un des plus complexes, où Platon le critique fortement.
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