Juliette Favarel-Denat l’admet, elle a eu beaucoup de chance. A partir de septembre, celle-ci, âgée de 22 ans, a été acceptée en première année de master en journalisme à Sciences Po Paris. Elle a précédemment été étudiante à Nancy et ensuite à Berlin. Pendant plusieurs semaines, elle a fait des recherches pour une colocation pour elle et une amie. Elle a parfois réagi à quinze annonces par jour, utilisant tous les sites web possibles : PAP, SeLoger, Le Bon Coin, Gens de confiance. « Ce fût un véritable cauchemar! Beaucoup de propriétaires ont d’emblée refusé les colocations et nombre d’annonces concernaient uniquement la période des Jeux Olympiques. »
Au cours de leur recherche, Juliette Favarel-Denat, dont le père est fermier et la mère est assistante pédagogique, et son amie ont vu leur budget augmenter de 1 200 à 1 400 euros par mois, ils ont dû revoir à la baisse leur attentes en terme d’espace et élargir leur champ de recherche autour de Paris. Cependant, même avec ce budget supplémentaire, elles se sont confrontées au problème des garants, avec les agences immobilières demandant souvent des revenus trois fois supérieurs au montant du loyer.
Après avoir envoyé des dizaines d’e-mails et appelé plusieurs fois, Juliette Favarel-Denat et ses amis ont réussi à organiser seulement quatre visites virtuelles. Malheureusement, rien n’a fonctionné. Tout a changé avec une annonce mal placée. «Le propriétaire prévoyait de la publier seulement en septembre. Il l’a rapidement retirée, mais grâce à mes alertes, j’ai pu le joindre et le persuader», se souvient Juliette. Elles ont finalement obtenu l’appartement : un espace de 34 mètres carrés comprenant un salon et deux chambres, dont une très petite, situé dans le 14e arrondissement de Paris, à une demi-heure des Sciences Po par transport public. «La proximité était notre principale préoccupation. Je vais avoir des cours de 8h à 18h, sans compter le travail à la maison, deux heures de voyage supplémentaires ne me semblait pas gestionnable», explique-t-elle.
«J’ai la chance d’avoir le soutien financier de mes parents»
Vivre près de l’université a un prix : un loyer de 1 212 euros, sans compter le chauffage. Juliette recevra 170 euros d’aide au logement (APL) pour sa part. Pour combler le reste, elle compte sur sa bourse universitaire du CROUS (145 euros par mois), celle de Sciences Po (environ 100 euros) et ses économies personnelles. «J’ai la chance que mes parents me soutiennent financièrement», admet Juliette, consciente que le coût de la vie à Paris aura un impact sur son budget. Elle envisage de faire sa deuxième année de master en alternance, et elle est déterminée à y parvenir !
La recherche d’un logement pour un étudiant est souvent une tâche ardue, et cela est d’autant plus vrai pour ceux qui étudient à Paris où le défi est amplifié. D’après le rapport 2023 de l’Observatoire national de la vie étudiante, les étudiants paient en moyenne un loyer de 838 euros à Paris, ce qui représente le loyer moyen le plus élevé dans tout le pays. Notez que 66.47% du contenu de cet article est réservé aux abonnés.
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