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20 juillet 2024 7 h 12 min

Cour internationale appelle Israël à partir

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Le vendredi 19 juillet, les juges de la Cour internationale de justice (CIJ) ont catégoriquement déclaré l’occupation israélienne du territoire palestinien comme « illégale » et ont demandé à Israël de « cesser son occupation (…) le plus rapidement possible ». Après l’annonce de cet arrêt, l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a parlé d’un « jugement historique ». De son côté, le président Mahmoud Abbas a rapidement sollicité l’intervention de la « communauté internationale pour ordonner à Israël, en tant que puissance occupante, de terminer l’occupation et de se retirer inconditionnellement ».

C’est en décembre 2022 que l’Assemblée générale de l’ONU a sollicité l’avis de la CIJ sur la légalité de l’occupation israélienne et ses implications si elle était jugée illégale. En février, plus d’une cinquantaine d’Etats et organisations ont participé aux plaidoiries à La Haye, siège de la Cour. Cependant, Israël n’a pas pris part, laissant ses principaux alliés, les États-Unis et le Royaume-Uni, le défendre. Les États-Unis ont demandé un jugement général, suggérant de reprendre les pourparlers de paix. Cependant, la décision des juges se concentre directement sur le conflit israélo-palestinien.

Les juges affirment que les actions d’Israël rendent leur occupation illégale. Au long de plus de 80 pages, ils argumentent que l’annexion par Israël de vastes secteurs du territoire palestinien constitue une violation de l’interdiction d’acquérir des territoires par la force et enfreint aussi le droit des Palestiniens à l’autodétermination. Le président de la cour, Nawaf Salam, a lu que les inquiétudes d’Israël pour sa sécurité ne justifient pas cette acquisition de territoire par la force.

La cour récite une occupation de 57 ans. Le jugement énumère les actes de l’occupant, qui incluent l’encouragement de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est (aujourd’hui 750 000), le déplacement forcé de la population, les expulsions, la démolition des maisons, l’expansion des colonies, la saisie des terres, les restrictions de mouvement, et le détournement des ressources naturelles au profit de sa propre population, y compris les colons. Les juges ajoutent que Israël a le devoir de respecter le droit des Palestiniens à une souveraineté permanente sur leurs ressources naturelles.

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