Un homme qui a poignardé un officier de police près des Champs-Élysées à Paris jeudi soir le 17 juillet, a été tué par un autre policier. Il est également suspecté d’avoir assassiné un jeune de 16 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine), environ une heure avant l’incident à Paris. L’homme a été identifié grâce à diverses informations fournies par ses parents, qui avaient été contactés par la police grâce à un témoin. Ils ont révélé que leur fils vivait illégalement dans l’appartement de Courbevoie et qu’il avait également des antécédents de troubles mentaux. Cet homme de 27 ans, originaire du Sénégal et résidant légalement en France, avait déjà quitté son domicile familial dans le Loiret et s’était échappé d’un hôpital psychiatrique. Ses parents ont fourni son identité et une photo à la police, ce qui a permis de faire le lien avec l’agression à Paris. La peur des actes terroristes est palpable.
Aux environs de 19h15, un homme a été repoussé des emprises d’une boutique Louis Vuitton par des agents de sécurité, qui ont ensuite requis l’intervention des forces de l’ordre. Lors de son arrestation, l’homme a poignardé un des policiers à la nuque, près des vertèbres cervicales, causant des blessures graves mais non mortelles, selon le Préfet de police, Laurent Nunez. Après avoir été sérieusement touché par un tir d’un autre officier de police, l’homme a succombé à ses blessures plus tard dans la soirée.
Une enquête pour tentative d’homicide sur un fonctionnaire de police a été lancée, et attribuée au 1er district de police judiciaire, comme l’a annoncé le parquet. Comme c’est la procédure habituelle suite à un tir de police fatal, une seconde enquête a été initiée sous le chef d’accusation de « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », et a été confiée à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN).
Le Préfet de police a déclaré dès jeudi soir que « l’usage de l’arme administrative était parfaitement proportionné », compte tenu des événements rapportés. Il a également confirmé que « cette agression n’a aucun lien avec le terrorisme à ce stade, ni aucune connexion avec les Jeux Olympiques » qui débuteront dans une semaine dans une atmosphère sécuritaire tendue.
Cet incident s’est produit huit jours avant l’ouverture des Jeux Olympiques, un évènement pour lequel environ 35 000 policiers et gendarmes et 18 000 militaires français seront déployés chaque jour en moyenne.
Ces derniers temps, la capitale a été le centre de plusieurs incidents inquiétants qui suscitent des craintes d’activités terroristes. Un soldat de l’opération « Sentinelle » a été agressé à la Gare de l’Est avec une arme blanche lundi par un individu qui avait déjà commis un meurtre en 2018 et qui a depuis été hospitalisé en psychiatrie suite à l’attaque du militaire. Mercredi, un véhicule a percuté une terrasse de bar dans le 20e arrondissement, causant la mort d’une personne et blessant six autres. Là encore, le chauffeur, qui semble avoir agi délibérément d’après le procureur, a été admis en psychiatrie jeudi.