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Parti de l’ex-Premier Ministre Pakistanais Menacé

Il semble que le gouvernement pakistanais est fortement concentré sur la volonté d’évincer l’ancien Premier ministre Imran Khan du paysage politique du pays. Malgré leur efforts continus pour affaiblir l’ancien dirigeant, actuellement en prison depuis août 2021, Imran Khan reste toujours la figure la plus populaire de la nation. Les dirigeants envisagent même d’interdire son parti, le Pakistan Tehrik-e-Insaf ou Mouvement pour la Justice du Pakistan (PTI).

Imran Khan et son parti sont accusés de plusieurs infractions notamment la révélation de documents secrets, l’incitation à la violence ou encore le financement étranger pour soutenir leur cause politique, qui est défendue au Pakistan. Le Premier ministre actuel, Shehbaz Sharif, appuyé par son parti, le Pakistan Muslim League-Nawaz (PML-N), a également évoqué la possibilité de poursuivre Khan pour trahison.

Cette déclaration a été faite le lundi 15 juillet, juste après que la Cour suprême ait accordé une vingtaine de sièges supplémentaires à l’Assemblée nationale à la PTI. Les élections législatives qui ont eu lieu le 8 février ont vu une victoire significative des candidats fidèles à Imran Khan. Néanmoins, son parti étant empêché de concourir, il a dû se contenter de présenter des candidats indépendants et n’a donc pas pu profiter des sièges réservés pour les femmes et les minorités. Donc l’ajout de 20 sièges pourrait renforcer considérablement le parti d’Imran Khan, portant son nombre de 106 à 126 députés sur 336 à l’Assemblée nationale.

L’impact potentiel de l’érosion du soutien au gouvernement de coalition dirigé par le PML-N est souligné par Zahid Hussain dans une colonne du journal pakistanais renommé, Dawn. Il souligne que bien que cela ne puisse pas bouleverser immédiatement le gouvernement, la perte d’environ 20 sièges réservés pourrait suffire à éliminer la majorité des deux tiers nécessaire pour modifier la Constitution. Il considère également cela comme un grave revers pour le régime soutenu par l’armée, qui semble avoir déstabilisé à la fois le PML-N au pouvoir et l’appareil de sécurité du pays.

Quant au mouvement d’opposition, il y a un tollé général. Faisal Amin Khan, député de l’Assemblée nationale et membre du parti d’Imran Khan, considère que la décision de la Cour suprême reflète un renforcement du PTI au Parlement, laissant le gouvernement dans un état de désespoir total. Cette « décision absurde », selon ses mots, est accompagnée d’une inquiétude générale pour la démocratie. La Commission des droits de l’homme du Pakistan exprime son indignation face à la décision d’interdire le PTI, prévenant que cela pourrait conduire à un chaos politique et à de la violence en raison de l’approfondissement de la polarisation. Elle qualifie cette décision comme un coup important porté aux normes démocratiques, et incite le gouvernement à revenir en arrière, qualifiant l’action de « sentir le désespoir politique ». Asad Iqbal Butt, le président de la Commission, annonce cela dans une déclaration.

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