Après l’attentat contre Donald Trump le 13 juillet, Joe Biden a assumé le rôle de commandant en chef, incitant ses concitoyens à l’unité lors d’un discours depuis le bureau ovale. Cependant, le repos n’a pas duré. Les appels à sa démission de la course présidentielle, qu’il pensait avoir réussi à étouffer, ont refait surface.
Le 17 juillet, Adam Schiff, une figure respectée du parti démocrate, actuel représentant de Californie et candidat au Sénat, est sorti de sa réserve. S’adressant au Los Angeles Times, Schiff, ancien procureur et respecté pour sa gestion de l’accusation lors du premier procès de destitution de Donald Trump en 2019, a exprimé ses « sérieuses inquiétudes » quant à la capacité de Biden à vaincre son adversaire. Il est le vingtième membre du Congrès à appeler publiquement le président à « passer le relais », depuis la révélation des problèmes physiques et mentaux de Biden lors du débat du 27 juin. D’autres ont partagé le même sentiment en privé, courant le risque de créer des tensions, comme Jason Crow, représentant du Colorado et ancien soldat d’élite en Irak et en Afghanistan, lors d’une conférence téléphonique avec le groupe des démocrates modérés le 13 juillet. « Je ne veux plus entendre ces stupidités », a répliqué Biden après une question sur les « inquiétudes » des démocrates concernant sa campagne.
Au lieu d’adhérer aux suggestions de ceux qui l’encourageaient à rester dans son rôle de président, le chef d’État a décidé de se remettre en campagne. Il a visité Las Vegas (Nevada), où les températures étaient supérieures à 40 degrés, mardi et mercredi. Là-bas, il a pris la parole lors du congrès de la National Association for the Advancement of Colored People. En plus de faire plusieurs interviews, le président s’est distingué par quelques gaffes qui ont été scrupuleusement notées par les médias. Dans une conversation avec Speedy Morman, l’animateur de la chaîne YouTube Complex, il a mélangé 2020 et 2008, en parlant de l’année où Barack Obama l’a sélectionné comme colistier. Un autre exemple de son comportement noté par les médias était son habitude de conclure ses réponses avec « anyway » (« peu importe »), comme si il était trop épuisé pour continuer à penser.
Cette situation a créé une certaine inquiétude au sein de son parti. Dans une interview diffusée mercredi soir sur la chaîne BET, on lui a demandé quels facteurs pourraient le pousser à reconsidérer sa candidature. « Si un problème médical se présentait », a-t-il répondu. « Si des médecins me disaient : ‘vous avez ce problème, ou un autre problème.' »
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