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« Inondations Pas-de-Calais : Canaux non responsables »

L’hiver de 2023-2024 a marqué la région des Hauts-de-France avec des inondations dévastatrices survenant à plusieurs reprises. Inhabituellement, le niveau des cours d’eau a atteint des sommets historiques, ce qui a suscité l’indignation des habitants. Suite à cette catastrophe, le gouvernement s’est interrogé sur les moyens possibles pour éviter ou atténuer de tels événements à l’avenir. Les politiques de prévention sont-elles trop influencées par les contraintes environnementales, comme l’ont exprimé les victimes sur le terrain ?

Le ministère de l’Agriculture et celui de la Transition écologique ont suggéré, dans une lettre de mission envoyée le 1er février à l’Inspection Générale de l’Environnement et du Développement Durable (IGEDD) et au Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER), que la qualité de l’entretien des canaux, fossés, rivières et autres systèmes de drainage pourrait contribuer à l’aggravation et à la prolongation de ces inondations. Ils ont ensuite chargé trois inspecteurs de réfléchir rapidement à la « simplification du cadre législatif et réglementaire applicable à l’entretien des cours d’eau ».

Le 16 juillet, dans leur rapport, ils ont répondu clairement à la première question. Selon la région, entre 400 et 800 millimètres de pluie sont tombés dans le nord-ouest des Hauts-de-France en novembre et décembre 2023. Il s’agit presque de 800 litres par mètre carré. Du 18 octobre 2023 au 1er janvier 2024, neuf épisodes de fortes pluies se sont succédé, établissant ainsi un record de précipitations.

Brisant les records établis depuis un demi-siècle, leur impact a largement excédé les capacités de drainage du système. Le rapport stipule que les quantités de pluie reçues durant cette période, même si le système de drainage était en parfait état de fonctionnement – c’est-à-dire à son potentiel maximal d’évacuation des eaux – auraient généré les mêmes niveaux d’inondation observés. Les simulations numériques démontrent purement un potentiel « décalage dans la propagation des crues », un décalage négligeable compte tenu de la durée des inondations.

La situation devient plus complexe lorsqu’il s’agit de traiter les réglementations, les normes et les procédures obligatoires à suivre avant de nettoyer une rivière ou un étang, de tailler la végétation qui a envahi un fossé ou une berge, de supprimer un bassin, de remettre en place une vanne ou tout autre structure enlevée au nom de la continuité écologique d’une rivière, par exemple.

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