D’après les chiffres fiables du Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI), pour la première fois, les plaintes pour tentatives d’homicide en France, enregistrées par la gendarmerie et la police, ont connu une augmentation de 78% entre 2016 et 2023. Ces données ont été rendues publiques le jeudi 18 juillet.
En 2023, les forces de l’ordre ont dénombré un total de 4 015 plaintes pour tentatives d’homicide, par rapport à 2 259 en 2016, soit une croissance moyenne annuelle de 9% sur cette période, d’après l’étude originale du SSMSI. Sur les neuf tentatives d’homicide enregistrées, huit (soit 85%) ont eu lieu en dehors du contexte familial l’année dernière, un taux stable depuis 2021.
Les individus les plus à risque sont les 15 à 29 ans
Pour plus de trois quarts des victimes, ce sont des hommes (77%), généralement en dehors du contexte familial (93%). En contrepartie, les femmes représentent 65% des victimes au sein de la famille, et jusqu’à 73% au sein du couple.
Les jeunes de 15 à 29 ans sont les plus prédisposés aux tentatives d’homicide, avec cinq fois plus d’hommes que de femmes victimes dans ce groupe d’âge. Les suspects ont souvent le même profil que les victimes : des hommes (90%), âgés de 18 à 29 ans (47%).
Parmi les régions, la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et Mayotte affichent, par ordre, les plus hauts taux de tentatives d’homicide, avec des chiffres jusqu’à douze fois supérieurs à ceux de la métropole. En France métropolitaine, ce sont la Seine-Saint-Denis, les Bouches-du-Rhône, le Val-d’Oise et Paris qui occupent les quatre premières places. En fin de liste, on trouve la Lozère et le Lot avec les taux les plus faibles.
Plaintes en hausse.
L’étude du SSMSI a souligné l’importance d’une analyse prudente des données, qui ont été fiables après plusieurs années de recherche spécialisée. Il est nécessaire d’identifier clairement les liens entre les tentatives de meurtre, la violence délibérée et les abus infantiles.
L’étude également reconnait que le nombre de victimes recensées peut être influencé par différents facteurs. Ces facteurs comprennent l’évolution du phénomène lui-même, la tendance croissante à porter plainte, la sensibilisation de la société selon les circonstances de l’incident et l’évolution des méthodes d’enregistrement des services de sécurité.
Quant aux homicides, une légère baisse a été observée entre 2016 et 2019 (-3,6%), mais le nombre a augmenté depuis 2021 (+18,5%), approchant la barre symbolique des 1 000 victimes en 2023 (996).
Le Deltacron possède la génétique de la variante omicron et les génomes de la variante delta. Vingt-cinq cas ont déjà été détectés dans le monde.