Le jeudi 18 juillet, le Hamas a déclaré que « des dizaines de frappes aériennes » ont ciblé les camps de Nousseirat et d’Al-Boureij au centre de la bande de Gaza ainsi que Khan Younès, Rafah au sud et Jabaliya au nord. Pendant ce temps, les tanks ont pénétré plus profondément dans Rafah.
L’armée israélienne a confirmé jeudi, qu’ils ont tué le chef des forces navales du Jihad islamique palestinien, un groupe armé lié au Hamas, dans la ville de Gaza. Ils ont aussi affirmé continuer leurs opérations à Rafah, où ils ont identifié et éliminé « plusieurs entrées de tunnels » ainsi que « plusieurs terroristes ».
Le Ministère de la santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, a rapporté un nouveau bilan de 38 848 morts dans le territoire palestinien depuis le début du conflit avec Israël, maintenant dans son dixième mois.
« Le massacre à Gaza doit s’arrêter immédiatement », a déclaré jeudi Ursula von der Leyen, la présidente réélue de la Commission européenne, soulignant que «trop d’enfants, de femmes et de civils ont perdu la vie à cause de la réaction d’Israël au terrorisme violent du Hamas». « Les gens de Gaza ne peuvent plus supporter, et l’humanité ne peut plus supporter. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat et durable, nous avons besoin de la libération des otages israéliens », a exprimé Mme von der Leyen à l’adresse du Parlement européen.
Au Liban, deux guerriers de la Jamaa Islamiya et du Hezbollah ont été tués.
Deux militants du Hezbollah et de la Jamaa Islamiya au Liban ont été tués lors d’attaques israéliennes dans le sud et l’est du pays. L’un était le « commandant » de la Jamaa Islamiya, Mohamad Jbara, dont la mort lors d’un « raid sioniste infâme » dans la Bekaa a été affirmée par le mouvement. Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, le bras armé du Hamas, le considéraient également comme l’un de leurs militants. Entre temps, le Hezbollah a confirmé la mort de Hassan Ali Mehanna, l’un de leurs militants, dans le tir israélien.
Selon les déclarations de l’armée israélienne, leur aviation a « éliminé » Jbara lors d’un raid, le décrivant comme « un membre du Hamas » qui a conduit des « attaques terroristes » contre Israël, y inclus les attaques « réalisées en coordination avec l’organisation terroriste Jamaa Islamiya ».
Le Parlement israélien : pas d’accord pour la création d’un État palestinien
La Knesset, le parlement israélien, a voté en faveur d’une résolution contre l’établissement d’un État palestinien. Le texte de cette résolution indique que « la Knesset s’oppose vivement à l’établissement d’un État palestinien à l’ouest du Jourdain », soit en Cisjordanie (un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967) ou dans la bande de Gaza. Selon le texte, la réalisation d’un État palestinien dans le cœur de la terre d’Israël présente une menace existentielle pour Israël et ses citoyens, perpétuera le conflit israélo-palestinien et déstabilisera la région. Ce vote a eu lieu juste avant la visite de Benyamin Netanyahu à Washington.
Christophe Lemoine, porte-parole du ministère des affaires étrangères français, a affirmé par écrit que la seule voie vers une paix stable et équitable pour les Palestiniens et les Israéliens est la solution à deux États, qui serait également bénéfique pour la stabilité régionale.
Le Président américain, Joe Biden, est censé accueillir Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, la semaine prochaine à Washington, comme l’a annoncé la Maison Blanche. John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a suggéré qu’une réunion serait possible, mais que la santé de Biden et sa récupération du Covid restent la priorité, ce qui pourrait impacter une éventuelle discussion avec le Premier ministre israélien.
Le 24 juillet, Benyamin Nétanyahou doit prendre la parole devant le Congrès américain. Certains médias israéliens ont suggéré qu’il pourrait rencontrer Joe Biden dès lundi, mais le porte-parole de l’exécutif américain a déclaré que rien n’était certain à ce stade.
Par ailleurs, Brett McGurk, l’émissaire américain pour le Proche-Orient, est attendu dans la région pour des consultations liées au conflit, selon une déclaration d’un représentant américain. Les détails de ces discussions à venir restent cependant inconnus. Il doit notamment visiter les Emirats arabes unis et la Jordanie.
Fin, Benyamin Nétanyahou s’est montré contre l’idée d’établir un hôpital pour les enfants de Gaza en Israël.
L’ordre de construction d’un hôpital temporaire en Israël destiné à soigner les jeunes Palestiniens de Gaza, a été annulé par le Premier ministre israélien. Il s’oppose à la création d’un établissement médical pour les résidents de Gaza sur le territoire israélien, comme l’a déclaré son bureau.
Yoav Gallant, le ministre de la Défense, avait communiqué le jour précédent son intention de mettre en place un centre médical pour les enfants gazaouis gravement malades qui ne peuvent pas être soignés dans la région palestinienne. Cette dernière est affaiblie par le conflit et souffre d’un système de santé au bord de l’effondrement. M. Gallant a discuté de ce projet lors d’un appel avec son homologue américain, Lloyd Austin.
Un rapport récent de l’ONG néerlandaise PAX, dédiée à la paix, indique que Gaza est désormais submergée par des déchets et des débris, qui sont des sources d’infection et de maladie. Selon PAX, le nombre croissant de déchets constitue une menace sérieuse et à long terme, comme l’illustrent les 225 décharges à ciel ouvert visibles sur les images satellite analysées pour le rapport. L’ONG avertit de la création d’une « soupe chimique » pouvant contaminer les eaux souterraines et le sol, due à l’accumulation de métaux lourd à la suite des bombardements.
Un récent rapport publié par l’organisation humanitaire Oxfam a révélé que l’accès à l’eau potable à Gaza a plongé de 94% depuis le 7 octobre. La critique d’Oxfam porte sur l’utilisation de l’eau par Israël en tant qu’arme de guerre, provoquant ainsi une crise sanitaire mortelle. Un Gazaoui ne dispose dorénavant que de 4,74 litres d’eau par jour, une quantité largement inférieure au minimum recommandé en temps d’urgence.
Lundi dernier, treize organisations humanitaires, dont Oxfam, Care, Save the Children et Médecins du Monde, ont signalé la dégradation de l’accès à l’aide humanitaire à Gaza. Ces organisations ont condamné l’entrave systématique par Israël à l’aide humanitaire et ses attaques contre les opérations de secours. Selon les Nations Unies, seulement 53 des 115 missions humanitaires envisagées ont été autorisées par Israël.
Dans un autre développement, Amnesty International accuse Israël de torturer massivement les Palestiniens à Gaza. L’organisation appelle Israël à mettre fin à l’utilisation massive de la détention secrète et de la torture contre les Palestiniens à Gaza. Elle accuse Israël d’exploiter sa loi sur l’emprisonnement des combattants illégaux pour cibler des civils. Amnesty International soutient que cette loi permet à l’armée israélienne d’emprisonner indéfiniment toute personne à Gaza soupçonnée de constituer une menace, sans avoir besoin de fournir de preuves. Cette pratique, selon elle, normalise la torture et conduit, dans certains cas, à des disparitions forcées.
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