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Haley et DeSantis soutiennent Trump à convention

L’amnésie délibérée est un événement fréquent dans le monde politique, permettant de discuter avec confiance, comme si les vérités passées n’étaient jamais apparues. Le mardi 16 juillet, lors de la convention du Parti républicain à Milwaukee (Wisconsin), Ron DeSantis et Nikki Haley ont chacun démontré ce phénomène à leur manière.
Le gouverneur de la Floride et l’ancienne ambassadrice aux Nations Unies, tous deux battus et malmenés par Donald Trump lors des primaires, se sont inclinés devant lui, assis dans les gradins comme un empereur romain silencieux, rassasié de louanges. Le premier l’avait prédit dès son départ, mais la seconde a hésité, a tardé, et n’était même pas censée être présente à la convention. Lors d’une soirée chargée d’électricité, ils ont juré fidélité à l’homme qu’ils avaient auparavant critiqué pour son bilan, sa personnalité et ses débordements.
Ron DeSantis, fidèle à ses habitudes, a parlé comme s’il pilotait un dragster. Sa rhétorique de campagne, allant de l’idéologie de genre aux vaccinations forcées, en passant par la crise migratoire, a débité sans aucun remords, sans évoquer les primaires. Il a tenu la Floride comme un idéal et a violemment critiqué Joe Biden, montrant à quel point les appels à la modération suite à la tentative d’assassinat contre Donald Trump étaient naïfs. Quant à sa déclaration de support pour Trump, elle était éloquente. « Donald Trump a été diabolisé, visé par des plaintes, poursuivi et a presque perdu la vie. Nous ne pouvons pas l’abandonner et ne pouvons pas abandonner l’Amérique! »
L’ère post-Trump.

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, avait une forte popularité parmi les délégués, comme démontré par leurs acclamations et leurs applaudissements. Il était un favori au sein du mouvement Make America Great Again (MAGA) et incarnait le changement post-Trump, partageant les mêmes idéologies. Son fonds de campagne colossal atteignait près de 150 millions de dollars (137,5 millions d’euros). Cependant, une mauvaise stratégie de campagne et l’attaque constante de Trump ont conduit à sa déroute.

Juste avant le New Hampshire en janvier, DeSantis a décidé de se retirer de la course, annonçant son soutien au futur gagnant. Il s’est recentré sur la Floride et a appelé les donateurs républicains qui l’avaient soutenu à aider l’ancien président à renforcer ses ressources. À 45 ans, DeSantis se prépare déjà pour l’ère post-Trump et la bataille pour son héritage. Par ailleurs, l’émergence soudaine de J. D. Vance, 39 ans, en tant que candidat à la vice-présidentialité, alors qu’il n’est sénateur que depuis peu de temps, complique sa route.

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