Le samedi 13 juillet, un hangar beige équipé d’un toit métallique blanc est devenu un autre symbole de la violence politique aux États-Unis. C’est depuis le toit de ce bâtiment, un laboratoire de consultants pour l’industrie du verre appelé American Glass Research, qu’ont été tirés les coups de feu visant Donald Trump lors d’un rassemblement qui se tenait à moins de 140 mètres de distance, sur le terrain de la foire agricole de Butler, une petite ville de Pennsylvanie.
L’incident a immédiatement marqué la mémoire collective, en particulier parce qu’il a été diffusé en direct. Bien que l’ancien président ait réussi à y échapper indemne, l’image du tireur positionné sur le toit blanc restera probablement gravée dans l’esprit des gens.
Il rejoint ainsi d’autres lieux tristement célèbres pour des actes de violence politique similaires. Comme Dealey Plaza à Dallas, Texas, où le président John F. Kennedy a été abattu le 22 novembre 1963, ou le balcon du Lorraine Motel à Memphis, Tennessee, où Martin Luther King a été tué par un extrémiste de droite le 4 avril 1968.
D’autres exemples incluent la cuisine de l’hôtel Ambassador à Los Angeles, où Robert F. Kennedy traversait après un discours victorieux lors de la primaire démocrate de Californie le 5 juin 1968, quand un militant d’origine palestinienne a tiré. Ou encore, l’Hôtel Hilton à Washington, d’où sortait Ronald Reagan lorsqu’il a été grièvement blessé par balle le 30 mars 1981, une tentative désespérée d’un homme cherchant à captiver l’attention de l’actrice Jodie Foster.
Selon une réflexion de Tim Naftali, l’ex-conservateur de la bibliothèque présidentielle de Richard Nixon partagée sur CNN, l’histoire des États-Unis comprend des épisodes de violence politique. Par moments, notre nation a emprunté une voie erronée. En rappelant l’histoire américaine, quatre présidents ont subi des assassinats fatals : John Kennedy, Abraham Lincoln (en 1865, à l’issue de la guerre civile), James A. Garfield (en 1881) et William McKinley (en 1901). Ces assassinats ont eu lieu dans un contexte de vives discordances entre radicaux, progressistes et conservateurs, présentant des similitudes avec les conflits actuels.
D’autres présidents ont été au centre de tentatives d’homicide : Andrew Jackson en 1835, Theodore Roosevelt en 1912, Franklin D. Roosevelt en 1933, Harry S. Truman en 1950, Gerald Ford en 1975 et Ronald Reagan en 1981. Roosevelt, blessé par une balle à Milwaukee (Wisconsin) alors qu’il tentait de briguer un second mandat à la présidence, a continué à parler avant d’être transporté à l’hôpital. Certains républicains voient aujourd’hui une ressemblance avec la réaction audacieuse de Donald Trump avant son évacuation par le Secret Service : cependant, il ne faut pas oublier que Roosevelt a finalement été vaincu par le démocrate interventionniste Woodrow Wilson.
L’article original se poursuit, nécessitant une inscription pour un accès complet.
Laisser un commentaire