Selon les informations, le mouvement islamique palestinien mentionne un bilan macabre de cette guerre entre Israël et le Hamas – plus de 38 664 personnes sont décédées dans la bande de Gaza, dont la plupart sont des civils. Ces chiffres ont été publiés le lundi 15 juillet par le ministère de la santé. Le communiqué précise qu’au cours de la journée précédente, 80 vies ont été perdues et depuis le début du conflit provoqué par des attaques du Hamas le 7 octobre, 89 097 personnes ont subi des blessures.
En outre, le bilan de l’attaque aérienne israélienne sur une école à Gaza, dirigée par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a été révisé. Le chiffre des morts est passé de 15 à 22 alors que des milliers de personnes déplacées y trouvaient refuge. C’est ce qu’a annoncé le représentant de la défense civile Mahmoud Bassal à l’AFP. Israël maintient que la zone abritait des terroristes.
En ce qui concerne Israël, les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 ont coûté la vie à 1 195 personnes, principalement des civils, selon l’AFP. L’armée israélienne ajoute que 325 de ses soldats ont aussi été tués lors des opérations militaires, portant le total à 682 avec ceux tombés lors des attaques d’octobre. Parmi les 251 personnes kidnappées ce jour-là, 116 restent captives à Gaza, 42 ont été déclarées décédées.
Dans un rapport récent, treize organisations non gouvernementales (ONG) ont signalé une dégradation des conditions d’accessibilité de l’aide humanitaire aux populations de la bande de Gaza. Le rapport met en exergue le rôle d’Israël dans ce blocage, ainsi que ses actes hostiles envers les opérations d’aide. Parmi les ONG concernées figurent Oxfam, Care, Save the Children et Médecins du monde, qui affirment que seulement 53 des 115 initiatives d’aide prévues ont été facilitées par Israël, soit moins de la moitié (46 %).
Depuis l’attaque israélienne terrestre à Rafah début mai, l’acheminement de l’aide par les travailleurs humanitaires est devenu significativement plus difficile. Les ONG ont rapporté que la prise du point de passage à Rafah par les Israéliens au début de mai, maintenant détruit, a entraîné un arrêt total ducheminement de l’aide. De plus, l’acheminement dans le nord de la Bande, isolée du sud par les forces israéliennes et où la situation est critique pour 20 % des ménages et urgente pour 50 % d’entre eux à cause d’une menace de famine, est également grandement limité, selon Médecins sans frontières.
Cependant, Israël réfute ces allégations de famine à Gaza et incrimine les Nations Unies pour les retards dans la livraison de l’aide. David Mencer, le porte-parole du gouvernement israélien, a insisté lundi sur le fait que 211 camions étaient entrés à Gaza par Kerem Shalom, huit camions étaient récupérés au poste-frontière d’Erez du côté de Gaza, et 103 à Kerem Shalom.
Pendant ce temps, au Liban, le Hezbollah affirme avoir bombardé le nord d’Israël en réponse à une attaque qui a tué deux personnes.
Dans une attaque israélienne sur Bint Jbeil, ville du sud du Liban, un membre du Hezbollah et sa sœur ont perdu la vie, comme l’ont révélé l’Agence nationale d’information (ANI) et le mouvement islamiste libanais. Les forces israéliennes ont affirmé avoir ciblé un dépôt d’armes et une installation militaire du Hezbollah. En représailles, le Hezbollah a lancé plusieurs roquettes sur Kyriat Shmona, une ville frontalière, attribuant cette action aux « attaques de l’ennemi israélien », notamment une terrible tuerie à Bint Jbeil. Les forces israéliennes prétendent avoir intercepté la moitié des roquettes lancées depuis le Liban, sans déclaration de blessés.
Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, le Hezbollah, un allié de la Hamas, a des échanges de tirs journaliers avec Israël, suscitant des craintes d’un conflit plus large. Les affrontements à la frontière entre Israël et le Liban ont fait 505 morts, majoritairement des membres du Hezbollah, d’après l’AFP. Du côté israélien, 29 personnes, dont 13 civiles, ont perdu la vie dans ces conflits, selon les autorités.
Les deux forces principales palestiniennes, le Hamas et le Fatah, sont censées se réunir à Pékin les 20 et 21 juillet pour essayer de résoudre leurs différences de longue date, d’après le Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Depuis le coup d’état du Hamas en juin 2007, qui a résulté en l’éviction de l’Autorité palestinienne de la bande de Gaza à la suite d’une année de crise politique et d’actes de violence consécutifs à la victoire de ce groupe islamiste aux élections législatives de janvier 2006, deux mouvements sont devenus inconciliables.
Qadoura Fares, le ministre palestinien en charge des prisonniers, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu à Ramallah, le quartier général de l’Autorité palestinienne, a accusé Israël de chercher à se venger à travers une guerre dirigée contre des détenus palestiniens arrêtés suite à la guerre à Gaza, alléguant une généralisation de la torture depuis le 7 octobre. M. Fares, qui supervise le département des affaires des prisonniers, a condamné « les crimes commis à l’encontre des prisonniers », qu’il décrit comme étant traités en « otages ». Khaled Mahajneh, l’avocat du département, a également condamné les actes de torture, incluant des « viols » et des violences « psychologiques », suite à ses visites aux prisonniers de Gaza détenus dans la prison militaire israélienne d’Ofer, en Cisjordanie.
En réponse aux accusations portées, un porte-parole de l’armée israélienne a démenti « les allégations de violences sexuelles envers les prisonniers ». Il a ajouté que leur armée opère « en conformité avec la loi israélienne et le droit international afin d’assurer les droits des prisonniers », et a insisté sur le fait que ces derniers bénéficient de « trois repas par jour » calculés par un « nutritionniste certifié » et ont « accès aux soins médicaux » nécessaires.
L’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) a déclaré lundi que la Cour suprême avait ordonné au gouvernement d’expliquer la légalité du centre de détention de Sde Teman dans un délai de trois jours. L’ACRI avait lancé un appel devant la Cour suprême pour demander la fermeture du centre. À la suite du conflit à Gaza, la base militaire de Sde Teman a été convertie en centre de détention pour interroger les Palestiniens arrêtés et soupçonnés d’être des combattants ou d’être liés au Hamas. L’ACRI, ainsi que d’autres groupes de défense des droits de l’homme, reprochent à Israël d’avoir recours à la torture dans ce centre.
De plus, l’Union européenne a imposé de nouvelles sanctions à des colons et des extrémistes israéliens qu’elle juge responsables de violations majeures et systématiques des droits des Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem. Selon un communiqué du Conseil de l’UE, cinq individus supplémentaires et trois entités ont été ajoutés à la liste de ceux sanctionnés par l’UE. Le nombre total de personnes et d’entités ainsi sanctionnées s’élève désormais à quatorze, suite à une première annonce de sanctions en avril. Ces sanctions comprennent le gel des avoirs et l’interdiction de visas pour entrer dans l’Union européenne.
Dans cette nouvelle situation, le communiqué met en lumière trois organisations – Moshe’s Farm, Zvi’s Farm et le groupe Tzav 9. Ces dernières sont à l’origine du blocage de l’assistance humanitaire et du ravitaillement en carburant à Gaza en effectuant des opérations violentes. Moshe Sharvit et Zvi Bar Yosef, les leaders des propriétés de Moshe’s Farm et Zvi’s Farm, sont également parmi les cinq personnes nouvellement sanctionnées. Déjà visés par des mesures punitives mises en vigueur par les États-Unis et le Canada depuis le printemps dernier, ils se joignent à trois autres individus sous sanction : Isaschar Manne, Ben-Zion « Bentzi » Gopstein dont l’organisation Lehava avait déjà été condamnée par l’UE en avril, et Baruch Marzel qui est accusé d’avoir ouvertement encouragé le nettoyage ethnique des Palestiniens selon le communiqué des Vingt-Sept.
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