Le lundi 15 juillet, à Dublin (Irlande), quinze individus ont été arrêtés lors de conflits entre les forces de l’ordre et des contestataires anti-immigration sur un lieu de construction d’un foyer destiné aux candidats à l’asile. « C’est inacceptable de détruire des véhicules ou d’abîmer des propriétés », a insisté le premier ministre Simon Harris. « Ces comportements criminels cherchent à instaurer la terreur et la séparation », a-t-il complémenté. « Il est simplement inconcevable de les justifier par les qualifiant simplement de ‘protestations’. »
« Plusieurs véhicules de la Garda Police ont subi des dégâts », a annoncé la police dans une déclaration, se référant à la police irlandaise. Ces affrontements récents sur des sites prévus pour accueillir les candidats à l’asile, sont aussi le lieu de nombreux incendies volontaires depuis 2022. Des vidéos publiées sur les plateformes sociales montrent du matériel et des engins de construction en flammes sur le site, un ancien établissement situé dans le nord de la ville.
Les contestataires ont projeté des briques et tiré des feux d’artifice en direction des forces de l’ordre, qui ont répliqué en utilisant du gaz lacrymogène pour disperser la foule, composée de plus d’une centaine d’individus, principalement des hommes. Une vidéo a révélé une personne, probablement un ouvrier du chantier, qui serait transformé en foyer pour 500 candidats à l’asile, quittant les lieux sur une civière.
Il existe une forte animosité envers les migrants.
Les travaux ont été repoussés pendant plusieurs mois à cause des manifestations à l’entrée du terrain, a annoncé le ministère de l’intégration. Les troubles ont débuté lundi tôt le matin quand une entreprise a essayé de commencer les travaux, a indiqué le ministère qui gère l’hébergement des demandeurs d’asile. Il a condamné toute forme de criminalité et d’intimidation envers les sociétés et leurs employés.
La violence a également été critiquée par la ministre de la justice irlandaise, Helen McEntee, qui a exprimé son indignation face à ces incidents. Ceux qui ont participé à ces émeutes devront faire face à la sévérité de la loi, a-t-elle déclaré au journal Irish Times.
Le logement des migrants est un sujet particulièrement délicat en Irlande, où la pénurie de logements abordables et la crise du coût de la vie ont généré une forte animosité à l’égard des nouveaux arrivants. Des émeutes violentes ont éclaté à Dublin en novembre suite à une agression à l’arme blanche devant une école, et les émeutiers ont également ciblé des sites utilisés pour héberger les demandeurs d’asile.
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