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« Tensions estivales aux urgences dégradées »

Agnès Ricard-Hibon, représentante du syndicat SAMU-Urgences de France, souligne qu’il y a peu de progrès qui ont été faits dans le domaine de la santé depuis l’été dernier. Les ressources humaines dans les hôpitaux sont toujours sous pression, en particulier dans les services d’urgence, où l’été apporte régulièrement des défis depuis plusieurs années. Les services ferment par intermittence, on voit moins d’équipes SMUR (unités mobiles d’urgence et de réanimation) pour répondre aux urgences vitales, et le nombre de personnel d’urgence est réduit. Ces problèmes se répètent dans de nombreux lieux, et s’intensifient pendant les vacances d’été, le sentiment de résignation est désormais bien ancré.

« L’été dernier, 163 services [sur 650] ont été contraints de fermer le soir, la nuit, le week-end et 167 SMUR », explique le Dr Ricard-Hibon. « Nous avons donné l’alerte, mais nos efforts n’ont rien donné, alors nous avons arrêté de compter… Nous avons fini par nous habituer à travailler dans des conditions dégradées. » Sur le terrain, les plans ne sont pas totalement mis en œuvre partout à cause du manque d’urgentistes, mais chaque territoire cherche à trouver la « meilleure solution ».

Une urgentiste du Val-d’Oise met l’accent sur l’importance de maintenir l’urgence vitale, rappelant l’installation du « pack Braun », une série de quarante mesures instituées par le gouvernement et François Braun, l’ancien ministre de la santé, en 2022. Ces mesures ont été prolongées et comprennent l’intégration de la ligne 15 à certains services et la mise en place de SAS (Services d’Accès aux Soins), qui aident le SAMU et la médecine générale à répondre aux urgences non-vitales. Elle déclare que la situation reste délicate et varie d’un territoire à l’autre.

Au sein du ministère de la santé, pendant une période post-électorale qui a vu Frédéric Valletoux, le résident de l’avenue de Ségur, être élu député (Horizons) en Seine-et-Marne, il n’y a pas de communication sur les fermetures. La situation actuelle, bien que fragile en raison d’un manque de personnel médical, est considérée comme étant moins tendue que lors des deux derniers étés. Grâce à la réouverture de certains lits, les urgences devraient être moins submergées.

Autre progrès signalé : 86 départements sont désormais desservis par un SAS, couvrant 94% de la population. En moyenne, 1,2 million d’appels par mois sont gérés pour ces demandes de soins imprévus.

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