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« Solvay Bruxelles attire jeunes Français sans richesse »

Une école de commerce de renom, Solvay Brussels School-Economics & Management (SBS-EM), rebaptisée ainsi en 2008, offre une ouverture à tous sans processus de sélection initial ou concours, et un coût d’inscription abordable de 850 euros par an. Cependant, contrairement à plusieurs autres facultés belges, y compris celles de l’Université libre de Bruxelles, avec laquelle elle est intégrée, elle attire moins d’étudiants français. C’est dans ces quatre structures du campus du Solbosch à Ixelles que se trouvent moins de jeunes français qu’en architecture, médecine, journalisme ou sciences vétérinaires.

L’établissement, connu sous le nom de « Solvay », honore son fondateur, Ernest Solvay, un industriel et philanthrope qui a changé le visage de la production de métal et de verre grâce à l’invention d’un processus de fabrication de soude au XIXe siècle. Il compte aujourd’hui 5 000 élèves, dont 6% sont français et 25% sont étrangers.

Malgré l’absence de sélection au départ, la première année est sujette à une sélection stricte compte tenu de l’exigence des études. En effet, seulement 30% des étudiants réussissent, selon Bruno Van Pottelsberghe, doyen de l’école et professeur d’économie. A la SBS-EM, l’accent est mis sur l’excellence, un enseignement rigoureux et un but précis: préparer les futurs dirigeants de la société. Ces dirigeants doivent maîtriser l’anglais, la langue du commerce international, comme le démontrent les 30 000 diplômés de l’école qui ont réussi dans le monde des affaires.

Solvay a opté pour une approche innovante pour l’année scolaire prochaine : dès la première année, ces programmes traditionnels de bacheliers, comparables au bachelor de commerce français, en ingénierie de gestion et en sciences économiques, seront dispensés non seulement en français, mais également en anglais. Les cours seront offerts à 73% en français, 20% en anglais et 7% en allemand et néerlandais pour le premier programme, tandis que le second programme sera proposé à 80% en anglais, 15% en français et 5% en néerlandais ou allemand. Ces dernières sont les deux langues officielles de la Belgique, en plus du français.

Le but déclaré de cette initiative est d’attirer de nouveaux talents internationaux. L’objectif est d’attirer une centaine de ces talents dès cette année, tout en gardant les candidats belges. L’Allemagne et les Pays-Bas, qui envisagent des limitations à l’utilisation de l’anglais, sont les premières cibles. Cependant, Solvay espère également séduire d’autres nationalités, y compris les Français, en misant sur l’unicité de ses programmes et leur adoption de l’anglais.

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