Dans les jours suivant le décès tragique d’une promeneuse emportée par un ours, le gouvernement roumain a pris une décision radicale. Le lundi 15 juillet, la législation permettant l’extermination d’approximativement 500 ours en 2024 a été approuvée par le Parlement, ce qui a suscité des critiques vives des groupes de protection des animaux qui jugent cette décision inefficace.
La votation de cette législation a été précipitée par le décès d’une jeune femme de 19 ans, qui a provoqué une onde de choc à travers le pays, interrompant la pause estivale des députés. La victime se promenait sur un sentier populaire dans les Alpes de Transylvanie, au sud de Brasov, dans le centre de la Roumanie, quand l’ours l’a attaquée. Malgré son appel à l’aide, les secouristes n’ont pas réussi à la sauver.
Le président roumain, Klaus Iohannis, s’est dit « horrifié » par cette attaque, en déclarant qu’il y avait « trop d’ours » dans le pays. Marcel Ciolacu, le Premier ministre, avait ensuite convoqué une session parlementaire spéciale pour voter sur cette question. Une minute de silence a été observée lors de cette session en mémoire de la victime.
La législation a été adoptée par une grande majorité et permet le massacre de 481 ours cette année, contre 220 l’année dernière, par des chasseurs autorisés. Les législateurs ont justifié cette mesure par une « surpopulation » d’ours et une « situation alarmante » menant à une augmentation des attaques, tout en reconnaissant que cette solution n’est « pas un remède magique ».
Avec une population d’ours estimée à environ 8000 individus, la Roumanie détient le plus grand nombre de ces animaux au sein de l’UE, selon le ministère de l’environnement. En mars, le gouvernement roumain a demandé à Bruxelles de « réévaluer leur statut de conservation » et de « considérer la révision de leur statut de protection ».
D’après les statistiques officielles, au cours des deux dernières décennies, la Roumanie a enregistré 26 morts causées par des ours et 274 blessures graves. En 2023, il y a eu 7 500 appels d’urgence rapportés.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) critique une loi qui ne propose pas de solution au problème. Il a également mis en lumière la mauvaise gestion des déchets et le comportement des touristes, locaux et internationaux, qui souvent alimentent les ours illégalement, les attirant hors de leur milieu naturel.
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Le Deltacron possède la génétique de la variante omicron et les génomes de la variante delta. Vingt-cinq cas ont déjà été détectés dans le monde.