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14 juillet 2024 10 h 06 min

« Valeur d’une victoire olympique : Pritchard »

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Tandis que la torche olympique progresse vers Paris, la controverse s’allume une fois de plus concernant les coûts nationaux pour soutenir les équipes sportives. L’Australie, ma nation natale, a déboursé une somme considérable de 800 millions d’euros pour amener ses sportifs à Paris. Cela signifie que chaque médaille d’or australienne obtenue lors des Jeux Olympiques de 2024 sera déduite de ces millions d’euros. Les participants et les dirigeants sportifs soutiennent fermement ces dépenses, mais pour certains, ces 800 millions d’euros sont considérés comme du gaspillage : ils pensent que cette somme devrait plutôt être utilisée pour soutenir des docteurs, des infirmières ou des professeurs d’éducation physique.

En Australie, le financement de l’équipe olympique suscite une débat intense pas seulement parmi les hommes politiques, mais aussi au sein des familles et des lieux de travail. Cette conversation s’étend au-delà des frontières, car de nombreux pays accordent d’importantes subventions à leurs équipes sportives. Toutefois, ce débat crucial manque d’une analyse coût-avantage. Les comités olympiques nationaux ne fournissent que rarement les détails des bénéfices retirés d’une victoire olympique.

L’histoire nous offre une perspective pour faire évoluer cette conversation. En comprenant la valeur des victoires olympiques passées, nous pouvons mieux apprécier leur signification actuelle. Pierre de Coubertin, bien sûr, a été à l’initiative de la création du Comité international olympique en 1894. Au cours des 130 dernières années, les Jeux Olympiques et Paralympiques ont gagné en importance jusqu’à devenir le plus grand événement mondial du sport. Même si les jeux modernes sont spectaculaires, ils ne constituent qu’une fraction d’une histoire beaucoup plus vaste et plus ancienne.

Un avantage significatif pour les nations.

Pour des millénaires, les antiques grecs ont organisé des jeux olympiques qui rassemblaient des athlètes de milliers de cités-états. Ils valorisaient plus l’aboutissement olympique que nous ne le faisons actuellement. Pour célébrer leurs champions, chaque cité-état offrait des repas à volonté et des sièges avantagés lors d’événements sportifs locaux, et ce, pour toute leur vie. Ces honneurs, les plus prestigieux de la Grèce antique, étaient normalement décernés aux généraux victorieux. Cela montre combien les anciens Grecs étaient convaincus de l’importance du rôle de leur champion décrit comme un atout précieux pour leur état.

Contrairement aux comités olympiques modernes qui ont du mal à articuler les bénéfices de la victoire olympique, les anciens grecs étaient des experts en la matière. Par exemple, dans une plaidoirie concernant les jeux olympiques de 416 avant Jésus Christ, un fils explique que son père a inscrit sept équipes (une quantité record) à la course de chars parce qu’il a réalisé que «l’état de la cité des gagnants devient reconnu ». Les Olympiens étaient vus comme des ambassadeurs de leurs états d’origine, leurs triomphes attribués à la gloire de leurs cités-états respective, applaudie par toute la Grèce.

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