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14 juillet 2024 0 h 11 min

« Enlèvement et mort de Célya: Résumé »

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Lors d’une conférence de presse le samedi 12 juillet, Frédéric Teillet, le procureur de la République de Rouen, a parlé d’actes extrêmement violents en relation avec le décès de la petite Célya, 6 ans. La fille a été enlevée et tuée le vendredi précédent en Seine-Maritime et son beau-père dans la quarantaine a été arrêté plusieurs heures après l’activation du dispositif Alerte Enlèvement.

Une enquête judiciaire a été lancée pour tentative de meurtre contre sa partenaire, pour enlèvement et meurtre d’une mineure de moins de 15 ans. Les premières constatations de l’enquête lient la mort de la petite fille à un énorme traumatisme à l’arrière de la tête avec de multiples contusions visibles, dont certaines se sont produites après sa mort.

Le procureur a indiqué que l’homme suspecté, malgré son absence de précédents pour violence mais avec des antécédents de drogue, a été arrêté sans incident. Cet homme de 42 ans avait été condamné cinq fois pour des affaires de stupéfiants.

Les premières informations de l’enquête indiquent que l’homme avait consommé de la cocaïne le jour du drame. Sa partenaire, qui n’a jamais signalé de violence, parle d’un accès de folie, selon le procureur Teillet.

Samedi, la gendarmerie a détaillé que le suspect avait été localisé et arrêté par les gendarmes vers 6 heures, près de l’endroit où sa voiture fut trouvée, dans une forêt de Saint-Martin-de-l’If.

On a retrouvé le corps de Célya dans une forêt, à proximité de la voiture du partenaire de sa mère, comme l’indique le parquet. C’est après 1 heure du matin le samedi que le ministère de la justice a révélé qu’on a rencontré le cadavre sans vie de l’enfant, ce qui a conduit à l’annulation de l’alerte d’enlèvement.

Les forces de gendarmerie, équipées de ressources conséquentes, étaient en mission pour retrouver la fillette et le suspect dans le contexte de l’alerte d’enlèvement initiée le vendredi soir.

La mère, quant à elle, a été hospitalisée.

En parlant de Célya, cette petite fille de 6 ans, de race européenne, aux cheveux brun foncé à mi-long et aux yeux marron, elle portait une robe licorne noire et mesurait 1,10 mètre quand elle a disparu de sa maison de Saint-Martin-de-l’If, située à environ 20 kilomètres au nord-ouest de Rouen, peu avant 18 heures, c’est ce qu’a révélé le communiqué d’alerte. Il suggérait que son ravisseur pourrait être le compagnon de sa mère : un homme de 42 ans, mesurant 1,80 mètre, de stature très mince, avec des cheveux châtains et des yeux bleus, se déplaçant dans une Golf bleu marine immatriculée 7189 WM 76, selon l’alerte diffusée par le ministère.

En encourageant les résidents de Saint-Martin-de-l’If (Seine-Maritime), où l’incident s’est produite, à faire preuve d’une « vigilance extrême », le procureur a diffusé un communiqué dans la nuit du vendredi au samedi.

C’est la mère qui a contacté la gendarmerie vers 18 heures, déclarant qu’elle avait été attaquée au couteau par son compagnon, selon une source de gendarmerie qui s’est confiée à l’AFP. Elle prétendait s’être échappée de sa maison, mais son partenaire, qui n’est pas le père de l’enfant, y était encore avec la fillette.

La mère de Célya, qui a subi de la violence initiale, est actuellement sous observation médicale dans un hôpital mais sa vie ne semble pas en péril, a mentionné le directeur des poursuites criminelles de Rouen dans sa déclaration officielle. D’après une personne en lien direct avec l’enquête, lors de son appel aux forces de l’ordre, la mère a également précisé que son enfant avait été poignardé.

Au sujet des troubles comportementaux

Quand les forces de l’ordre sont arrivées sur les lieux, ils ont trouvé la résidence totalement désertée. Sur plus d’une centaine de gendarmes de Seine-Maritime ainsi que des départements proches, un bon nombre a été appelé en renfort, en plus d’une équipe de chiens de recherche et un hélicoptère.

Peu après 22 heures, grâce à l’alerte enlèvement diffusée, un passant a réussi à identifier le véhicule du kidnappeur présumé. Les forces de l’ordre ont ensuite découvert le corps sans vie de l’enfant, a détaillé Frédéric Teillet. Il n’y avait pas eu de signalements préalables de violence au sein cette famille, mais, selon une source liée à l’enquête, l’homme était connu des forces de l’ordre, ainsi que pour ses troubles comportementaux.

Mise en place en France en février 2006, l’Alerte Enlèvement est un système visant à diffuser une alerte à grande échelle en cas de rapt d’un enfant mineur, afin de mobiliser les citoyens dans la recherche de l’enfant et son kidnappeur. Ce système a été activé près d’une trentaine de fois jusqu’à aujourd’hui en France. Il n’est mis en action que si plusieurs critères spécifiques sont remplis : il doit s’agir d’un enlèvement confirmé et non d’une simple disparition, la victime doit être mineure, sa vie ou son intégrité physique doivent être menacées et il doit exister des informations robustes pour permettre de la localiser.

La dernière fois qu’elle a été activée, c’était en janvier de l’année précédente, suite à l’enlèvement d’une fillette d’un mois à l’hôpital de Meaux (Seine-et-Marne). Heureusement, l’enfant a rapidement été retrouvée en bonne santé avec sa mère, qui vivait dans des conditions extrêmement précaires.
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