L’armée d’Israël a mené des frappes d’ampleur en direction de la région Khan Younès située dans la bande de Gaza le samedi 13 juillet. Deux membres clés du Hamas, Mohammed Deif et Rafa Salama, étaient leurs cibles principales. Cependant, ils ne peuvent pas encore confirmer s’ils ont réussi à les éliminer, car depuis dix mois de guerre ces hommes ont réussi à les fuir.
Les militaires soutiennent qu’ils les avaient décelés en mouvement, passant d’un abri à un autre dans une zone ouverte. Ils ont rapidement partagé des photos aériennes illustrant un terrain clos parsemé de petits bâtiments où Mohammed Deif avait émergé, d’après eux, dans une région boisée à l’ouest de Khan Younès. Il est rare de voir un espace aussi grand, muré et très peu bâti dans cette région, où l’armée incite les déplacés gazaouis à s’établir, tout en réservant le droit de lancer des bombardements. Selon l’ONU, environ un million et demi de personnes résident dans cette région, vivant dans d’énormes villages de tentes surpeuplés, poussiéreux, avec des conditions sanitaires déplorables, et souffrant de la faim et de la soif.
Le Hamas a rejeté les allégations israéliennes, qualifiant ce bombardement de « fausses accusations pour masquer l’horrible massacre ». À Gaza, très peu de personnes seraient capables de reconnaitre le visage de cet homme qui se cache s’il se présentait à eux.
Cette attaque est considérée comme l’une des plus meurtrières.
Le Hamas, qui gère le département de la santé à Gaza, a rapporté un minimum de 71 morts et 289 blessés à la suite d’une attaque qui est considérée comme l’une des plus mortelles du conflit. Les autorités ont condamné « un bain de sang horrifique perpétré par l’entité occupante [Israël] sur des résidents et des personnes déplacées dans la région Al-Mawasi de Khan Younès ». Cette attaque s’est produite près d’un point de distribution d’eau potable et de nourriture.
Selon des témoins qui se sont entretenus avec l’Associated Press, des bombardements ont été effectués suite à l’attaque initiale. Dans les heures qui ont suivi, plusieurs vidéos faites par des amateurs ont été diffusées, illustrant une de ces frappes à proximité de véhicules de secours, y compris des camions de pompiers et des ambulances, stationnés près d’un enclos boisé. D’autres séquences vidéo ont révélé un grand cratère et des voitures brûlées. Des blessés ont été transportés sur le toit de voitures ou dans des charrettes tirées par des ânes. « Il y a encore des victimes sous les débris et dans les rues et les ambulances et les équipes de secours civiles ne parviennent pas à les atteindre », a précisé le département de la santé.
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