Le drame s’est produit en plein centre du Nigeria, lorsqu’une école s’est effondrée, faisant 21 morts et 69 blessés. Selon les rapports de la Croix-Rouge et des témoins qui ont parlé à l’Agence France-Presse (AFP), la plupart des victimes étaient des étudiants. L’incident tragique a eu lieu à l’école Saint Academy à Jos, la capitale de l’Etat du Plateau, le vendredi 12 juillet.
Comme le porte-parole de la Croix-Rouge, Nuruddeen Hussain Magaji a indiqué, tous les blessés ont été admis dans différents hôpitaux. Les autorités locales avaient auparavant révélé que « plusieurs étudiants » avaient perdu la vie à la suite de l’effondrement partiel de l’école.
Un correspondant de l’AFP a affirmé avoir vu onze cadavres à la morgue de l’hôpital universitaire de Bingham et cinq autres à l’hôpital Notre-Dame des Apôtres de Jos. Tous les défunts étaient en uniformes scolaires. Au moins quinze enfants sauvés de la catastrophe et blessés ont été hospitalisés, ont déclaré les responsables de l’établissement.
Cristian Munduate, représentant de l’Unicef au Nigeria, s’est dit « dévasté par la perte tragique de jeunes vies à la Saint Academy », ajoutant que « des enfants, plein de rêves, passaient leurs examens quand le bâtiment de l’école s’est effondré. Nos condoléances les plus sincères vont aux familles touchées. » Des cris ont été entendus sous les décombres.
Dans la zone du tragique incident, des étudiants piégés imploraient de l’aide depuis les gravats de leur établissement scolaire. Les secours s’affairaient avec des excavateurs à essayer de libérer les victimes coincées dans les débris pendant que des parents recherchaient fébrilement leurs progénitures, d’après un reporter de l’AFP. Un grand nombre d’individus se sont aussi assemblés près de l’édifice en béton réduit en amas de débris.
« J’avais franchi l’entrée de la salle de classe, puis cinq minutes après, j’ai entendu un fracas, et ensuite je me suis retrouvé ici, » a confié à l’AFP Wulliya Ibrahim, un élève blessé de 15 ans, qui s’exprimait depuis son lit d’hôpital, sa mère à son chevet.
Plus tôt, l’Agence nationale pour la gestion des urgences avait informé que l’effondrement d’un bâtiment à deux étages avait « causé la mort de nombreux étudiants ». Un riverain, Chika Obioha, a mentionné avoir vu au moins huit corps sur le site et beaucoup de blessés. « Tout le monde essaie de voir comment sauver plus de gens, » a-t-il déclaré.
Les effondrements de bâtiments sont courants
La raison exacte de l’effondrement n’a pas été précisée. Cependant, certains résidents suggèrent que cela aurait pu être causé par trois jours de fortes précipitations.
Les effondrements de bâtiments sont plutôt courants au Nigeria, pays ayant la plus grande population en Afrique, en raison du non respect des codes de construction, de la négligence et de l’utilisation de matériaux de construction de qualité inférieure.
En 2021, un immeuble en construction s’est effondré dans le quartier prestigieux d’Ikoyi à Lagos, la métropole économique du Nigeria, entrainant la mort d’au minimum quarante-cinq individus. L’année suivante, une autre tragédie a frappé avec la chute d’un bâtiment de trois étages à Ebute-Metta, un autre quartier de Lagos, tuant dix autres personnes. Selon une étude menée par un chercheur universitaire sud-africain spécialisé dans les incidents du domaine de la construction, ce phénomène est loin d’être isolé. Depuis 2005, Lagos a assisté à l’effondrement d’au moins 152 immeubles.
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