La situation de la guerre entre Israël et le Hamas après dix mois a été rapportée hier. Le ministère de la santé du Hamas a informé que le camp de réfugiés d’Al-Mawasi dans le sud de la bande de Gaza avait été frappé, entraînant la mort de 71 Palestiniens et près de 300 blessés, samedi 13 juillet. Le ministère a décrit l’acte comme un « massacre odieux », visant des civils et des réfugiés.
Des reportages israéliens avançaient que l’attaque avait pour cible Mohammed Deif, le dirigeant de l’aile armée du Hamas. En réaction à ces déclarations, le bureau du Premier Ministre israélien, Benyamin Netanyahou, n’a pas fourni plus de détails, mais a rappelé que Netanyahou avait donné l’ordre d’élimination des dirigeants du Hamas depuis le début de la guerre.
Il a été déclaré que des corps de martyrs sont encore dispersés dans les rues, sous les décombres, et autour des tentes des déplacés, inaccessibles à cause des tirs intenses de l’occupation, selon Mahmoud Basal, porte-parole de la défense civile palestinienne. Il a également qualifié l’incident de « nouveau massacre ».
La région d’Al-Mawasi, située sur la côte entre Rafah et Khan Younès, a été déclarée « zone humanitaire » par Israël, supposément un lieu sûr pour les déplacés. Selon le porte-parole de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), environ 1,5 million de personnes se trouvent actuellement dans cette zone. Beaucoup de Palestiniens s’y sont réfugiés suite à l’offensive israélienne sur Rafah en mai.
Le conflit entre Israël et le Hamas enregistré en date du 7 octobre 2023, a engendré un bilan déplorable de 38 443 décès, principalement des civils, dans la bande de Gaza comme l’a annoncé le samedi le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien. Côté Israélien, les chiffres fournies par l’AFP affichent un total de 1195 personnes tuées, dont la majorité sont des civils, à la suite de l’attaque du Hamas.
Israël, toutefois, continue son assaut dans la bande de Gaza. L’armée Israélienne a fait part samedi de l’extension de ses opérations en particulier à Gaza (Nord), où l’AFP a confirmé l’utilisation de drones et tirs d’artillerie Israéliennes. Plus haut, dans le nord, des témoins ont attesté vendredi du retrait des soldats de plusieurs quartiers de Gaza, là où une soixantaine de dépouilles ont été trouvées dans deux secteurs gravement touchés par les combats, selon la défense civile.
Un correspondant de l’AFP a également rapporté samedi des tirs d’artillerie dans le sud et le centre de la ville de Gaza et des tirs de drones dans la partie sud-ouest de la ville. « Les opérations se poursuivent dans la ville de Gaza avec le soutien de l’aviation, plusieurs terroristes ont été abattus ce dernier jour », a révélé l’armée Israélienne. A Rafah, dans la partie sud de la région palestinienne, « plusieurs entrées de tunnel ont été démolies » et « de nombreux terroristes du Hamas ont été éliminés », tandis que les forces aériennes ont ciblé un entrepôt où les parapentes utilisés le 7 octobre étaient stockés.
Par ailleurs, l’Argentine a officiellement reconnu le Hamas comme une « organisation terroriste internationale ».
L’Argentine a récemment désigné le Hamas comme une « organisation terroriste mondiale » suite aux attaques orchestrées sur le territoire israélien le 7 octobre 2024, comme révélé dans une déclaration présidentielle publiée dans la nuit de vendredi à samedi. Dans cet énoncé, une longue suite d’attaques terroristes a été mentionnée en justifiant cette décision. Plusieurs pays, y compris les États-Unis, le Canada, l’Union européenne et le Royaume-Uni, ont déjà qualifié ce groupe islamiste de « terroriste ».
Révélées au cours des dernières années, les relations entre le Hamas et la République islamique d’Iran, ce dernier étant accusé d’être à l’origine des attaques contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, qui a coûté la vie à 29 personnes en 1992, et la mutuelle israélienne AMIA, qui a entraîné la mort de 85 personnes en 1994, ont été explicitement mises en avant dans la déclaration présidentielle.
Le chef d’État argentin, Javier Milei, un fervent soutien d’Israël, s’y est rendu en février pour son premier périple diplomatique après son élection fin 2023. À cette occasion, il a défendu l’idée que l’État juif avait le droit de se protéger face à ce qu’il a qualifié de « nazisme du 21ème siècle ». Il a également annoncé une éventuelle relocalisation de l’ambassade, de Tel-Aviv à Jérusalem.