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12 juillet 2024 13 h 09 min

« Santé: Jeux Olympiques Impactent Soins Franciliens »

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Dans le cadre d’une situation sans précédent, l’Ile-de-France se mobilise de manière exceptionnelle en anticipation des Jeux Olympiques. De manière attendue, ces jeux ont un impact considérable sur la gestion estivale des hôpitaux. À l’approche des premières compétitions, l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France annonce qu’elle est prête à affronter ce défi : 1 300 lits supplémentaires ont été mis à disposition dans les hôpitaux, sur un total de 38 000, y compris 750 dans les établissements dits « de première ligne », tels que l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et douze autres hôpitaux, pour faire face à l’augmentation attendue du nombre de visiteurs dans la région.

Les services d’urgence seront renforcés, ainsi que les services médicaux, chirurgicaux, obstétriques et de soins critiques. Pour atteindre ces objectifs, des bonus ont été proposés aux professionnels de santé qui ont accepté de réduire leurs congés dans les services visés.

Parallèlement à la préparation du système de santé pour ce grand événement sportif, l’ARS rapporte une « amélioration légère » dans l’offre de soins en Ile-de-France. « Nous entrons dans l’été dans des conditions plus favorables que l’année dernière, bien que nous restions très vigilants jusqu’à la dernière minute », déclare Denis Robin, Directeur Général de l’ARS. Cela est particulièrement vrai pour les maternités, où les tensions ont été fortes en 2023.

Il note également que la situation en psychiatrie et en néonatologie est tendue. Cette année, quelques dizaines de lits supplémentaires seront disponibles pour les patientes, grâce à un meilleur recrutement de sages-femmes. « Nous avons réussi à stopper la détérioration », poursuit Robin. Plusieurs autres mesures seront mises en place pour « fluidifier » les flux, comme l’augmentation du nombre de places de logement pour les mères sans abri.

L’agence exprime des préoccupations à plusieurs niveaux : la situation est de plus en plus critique en psychiatrie, surtout en pédopsychiatrie. Il existe aussi une alarme concernant le nombre croissant de lits de réanimation en néonatologie se rapprochant de l’état de « surchauffe », signalé fin juin.

Parmi les patients, en particulier ceux subissant des dialyses, une crainte commune émerge : auront-ils un accès facile aux établissements hospitaliers où ils se font soigner pendant les JO? En ce qui concerne cette peur, l’ARS tient à les rassurer : en cas d’urgence, les services d’ambulances pourront se déplacer sans restriction.

En ce qui concerne l’accès aux soins « planifiés » comme la dialyse ou la chimiothérapie, le chef de l’ARS déclare : « les établissements ont pu prévoir l’organisation avec les patients chroniques, ça ne représente pas une crise soudaine ». Il est conscient que certains devront utiliser un QR code, ce qui pourrait causer une certaine gêne, comme l’éventuelle prolongation des durées de voyage, mais il confirme que tous les hôpitaux resteront ouverts.