La Seine présente une qualité d’eau conforme aux exigences de la baignade, malgré la météo défavorable et un débit élevé, a confirmé la municipalité de Paris le vendredi 12 juillet, deux semaines avant l’ouverture des Jeux Olympiques.
Le programme de « Baignade », où l’État et les autorités franciliennes ont injecté 1,4 milliard d’euros au cours des dix dernières années pour assainir le fleuve, a montré des progrès considérables avec les JO servant de catalyseur. La préfecture de l’Île-de-France et la mairie de Paris ont régulièrement affirmé cela depuis que les premières analyses bactériologiques positives sont apparues fin juin.
Marc Guillaume, le préfet de Paris, a informé mardi de l’évolution très positive de la qualité de l’eau qui démontre l’efficacité du plan « Baignade ». Malgré la pluie, qui influence directement la qualité de l’eau, ainsi qu’un débit en forte hausse, d’environ 550 mètres cubes par seconde contre 450 la veille et généralement compris entre 100 et 150 mètres cubes en été, des résultats encourageants sont prévus vendredi.
« Sur les douze derniers jours, la Seine a été praticable pour la baignade pendant dix ou onze jours », a affirmé Pierre Rabadan, le responsable pour les JO, sur RFI. « Nous espérons une météo plus clémente, mais nous ne sommes pas du tout inquiets quant à la possibilité d’organiser les compétitions (…) avec des ajustements, si nécessaire », a-t-il ajouté une semaine après l’annonce d’un plan C prévoyant le transfert de l’épreuve de nage en eau libre à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne).
La baignade d’Anne Hidalgo est prévue pour le 17 juillet.
Le plan alternatif implique de décaler légèrement les compétitions de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), de marathon aquatique (8 et 9 août) et de para-triathlon (1er et 2 septembre) en cas de conditions climatiques défavorables. Un phénomène potentiel d’eaux usées se mélangeant à la pluie et se déversant dans la rivière lors de fortes pluies pourrait être évité grâce à des structures de rétention mises en place en prévision des Jeux.
« Rassurez-vous, malgré les prévisions météorologiques inquiétantes, nous sommes confiants quant à notre capacité à mener les épreuves aux dates programmées », a confié M. Rabadan.
Par ailleurs, la maire de Paris, Anne Hidalgo, prévoit de donner l’exemple en se baignant dans la Seine, dans la branche Marie à proximité de l’Hôtel de Ville, le 17 à l’aube, selon un partenaire de l’événement.
Bien que le niveau de pollution du fleuve soit jugé acceptable par les organisateurs, le débit de l’eau pose toujours un défi majeur pour la baignade et la cérémonie d’ouverture. Le 5 juillet, un décret avait autorisé la libération de l’eau amont pour augmenter la capacité de stockage. Le préfet de Paris a indiqué que les règles permettent d’atteindre environ 450 mètres cubes par seconde pour permettre le déroulement des épreuves.
Enfin, pour ce qui est de la centaine de bateaux qui navigueront sur la Seine le 26 juillet, « environ une demi-douzaine » devront être remplacés si le débit reste à des niveaux très élevés, avait-il précisé mardi.
Les conducteurs se préparent pour la cérémonie d’ouverture en utilisant un simulateur, selon les informations de la préfecture. Des répétitions étaient prévues mais ont dû être repoussées en raison d’un débit important. Ces répétitions devraient désormais se dérouler dans les quatre jours qui précédent la cérémonie.
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