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11 juillet 2024 8 h 13 min

« Guerre Israël-Hamas: tracts israéliens demandent départ »

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L’assaut d’Israël sur Gaza se poursuit sans faiblir. Mercredi 10 juillet, les forces israéliennes, soutenues par des avions et de l’artillerie, ont continué inlassablement une importante offensive dans l’enclave. Selon une source médicale et le Hamas, une frappe israélienne a ciblé une école accueillant des personnes déplacées à Abassan, près de Khan Younès, dans le sud de la Palestine, ayant tué 29 personnes, dont des enfants. Il s’agit de la quatrième attaque de ce type en autant de jours. L’armée israélienne déclare que leurs cibles sont des « terroristes » lors de ces attaques.

A l’hôpital Nasser, où les victimes de l’attaque à Abassan ont été transférées, de nombreuses personnes blessées, des enfants, des jeunes et des personnes âgées, y ont été transportées par leurs proches, à pied ou dans des vans et des ambulances, d’après les images fournies par l’Agence France-Presse (AFP). Le ministère allemand des affaires étrangères a réagi à ces attaques, déclarant qu’ « il faut mettre fin aux attaques continuelles de l’armée israélienne contre les écoles ».

Des sources médicales ont annoncé six décès mercredi matin à Gaza. A l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, à Deir Al-Balah (Centre), « quatre martyrs et une personne grièvement blessée » ont été admis après une attaque sur une maison à proximité de Nousseirat selon ces sources. Plus au sud, deux autres décès et six blessures ont été enregistrés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, d’après une source médicale. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que ses ambulances ne pouvaient pas atteindre les victimes à Gaza en raison de la violence des bombardements.

Selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, 52 personnes ont récemment perdu la vie en l’espace de 24 heures. Le conflit entre Israël et Gaza a fait jusqu’ici 38 295 victimes, dont la plupart étaient des civils. Du côté israélien, 1 195 personnes, principalement des civils, sont décédées selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Actuellement, sur 251 personnes enlevées, 116 sont gardées à Gaza, 42 étant malheureusement décédées. Depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023 l’armée israélienne rapporte également la mort de 681 soldats.

Après avoir déclaré en janvier avoir démantelé la structure de commandement du Hamas dans le nord de Gaza, l’armée israélienne a repris ses opérations terrestres dans cette région. Elle a distribué des tracts exhortant tous les résidents de la ville assiégée de Gaza à se diriger vers le sud, affirmant continuer ses opérations antiterroristes dans la ville et à Rafah (Sud). Le tract demande aux habitants de Gaza d’utiliser les couloirs de sécurité pour se rendre rapidement et sans contrôle de Gaza à des refuges à Deir Al-Balah et Al-Zawayda. Il met en garde contre le fait que Gaza reste une zone de combat dangereuse.

L’armée israélienne a lancé une nouvelle offensive à Gaza le 27 juin, demandant aux résidents du quartier est de Chadjaya de partir. Plus tôt cette semaine, elle a élargi ses appels de départ à d’autres quartiers du centre-ville, comme Rimal, obligeant des dizaines de milliers de personnes à se déplacer, selon l’ONU. Les conditions de vie ont été décrites par l’ONU comme étant « désastreuses ».

Le mardi, l’ONU a exprimé son inquiétude concernant les récentes incitations israéliennes à fuir vers les zones où l’armée a déployé ses opérations militaires et où le taux de civils tués et blessés reste élevé. D’après Philippe Lazzarini, le responsable en charge du Bureau de l’Aide et des Travaux pour les Réfugiés Palestiniens du Moyen-Orient (UNRWA), il n’existe aucune zone sécurisée sur le territoire palestinien. Les conditions de vie déplorables, le manque d’eau et de nourriture ainsi que le déplacement de plus de 80% de la population sont les principales problématiques auxquelles fait face ce territoire, d’après l’ONU.

Il a aussi signalé que environ 350 000 personnes étaient à nouveau sur les routes pour fuir les conflits, et que depuis le début de la guerre, un grand nombre d’habitants de Gaza a été contraint de se déplacer plusieurs fois, preuve que le territoire palestinien n’offre aucune sécurité.

En matière de négociations, après de longs mois sans progrès sur un éventuel cessez-le-feu, un interlocuteur proche des discussions a révélé que les dirigeants de la CIA et des services de renseignements israéliens étaient attendus à Doha, au Qatar, pour une séance de négociations le mercredi. Malgré cela, Israël et le Hamas continuent d’afficher des points de vue divergents, le mouvement palestinien ayant déclaré, selon un responsable, qu’il n’exigeait plus un cessez-le-feu permanent avant d’entamer les négociations relatives à la libération des otages.

Un dirigeant du groupe a déclaré que le Hamas doit être inclus dans les futures discussions. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, par le biais de son bureau, a souligné que tout compromis doit fournir à Israël la possibilité de continuer sa lutte jusqu’à l’accomplissement total de ses objectifs de guerre, y compris l’élimination du Hamas.