Une enquête administrative a été menée suite à des allégations de discrimination lors de l’examen oral du baccalauréat à un lycée juif de Paris. Nicole Belloubet, la ministre de l’éducation nationale, a rapidement rendu publiques les conclusions. Selon le rapport consulté par Le Monde, il n’y a aucune preuve de discrimination envers les élèves du lycée Yabné.
Plus tôt dans la journée, la ministre avait ordonné l’enquête suite à des accusations de préjudice aux élèves du lycée juif contractuel parisien lors de leur oral de bac de 2024. Un grand nombre de personnes lui avaient signalé cette situation. Suite à l’obtention de ces informations, elle avait ordonné à son équipe d’entreprendre une enquête détaillée. Si les accusations s’avéraient fondées, elle a affirmé qu’elle ne laisserait rien passer parce que cela serait inacceptable dans leur système scolaire.
Un avocat, Patrick Klugman, avait déclaré sur le même réseau social que le lycée privé Yabné avait remarqué un préjudice dans la notation pour quinze de ses élèves ayant passé l’oral du bac devant deux jurys du même centre d’examen à Paris. Il a soutenu que l’écart de neuf points sur vingt en moyenne par rapport aux autres cent vingt-trois candidats du lycée qui avaient été interrogés par d’autres jurys, était inexplicable, statistiquement et pédagogiquement. Cela a soulevé une suspicion de discrimination, selon lui.
Klugman, au nom de l’école, a réclamé que les notes discriminatoires soient rejetées pour éviter de nuire aux élèves. Plusieurs élus ont demandé des clarifications sur la situation. Bien qu’il ait été rapporté « qu’il n’y avait pas de distorsion majeure des notes ».
En ce qui concerne l’organisation de l’examen ou les notes obtenues par les élèves du lycée Yabné, aucun malentendu n’est identifié par le rapport d’enquête. Globalement, dans ce centre d’évaluation, 173 candidats ont participé à l’examen oral de physique-chimie, dont 97 du lycée Yabné. Les évaluateurs remarquent que la répartition des notes ne présente pas une variance significative pour les étudiants du lycée Yabné.
Après avoir observé les notes attribuées par un panel considéré comme particulièrement strict, le rapport d’enquête souligne, en s’appuyant sur un graphique, que « la répartition plus large des notes ne révèle pas de différence notable dans le traitement global des élèves de Yabne par rapport aux autres ». Des neuf étudiants qui ont obtenu la note maximale de 20/20, cinq venaient du lycée Yabné, comme le rapport le note.
« Ces informations ne justifient pas de dire que les étudiants du lycée Yabné auraient subi une discrimination quelconque à cause de leur religion présumée ou de leur école d’origine », conclut le rapport.
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