Au sommet annuel de l’OTAN qui se déroule à Washington les 9 et 10 juillet, les 32 alliés célèbreront le 75e anniversaire de la structure de défense européenne. Ils salueront également l’élection de Mark Rutte au poste de secrétaire général, une décision prise par consensus le 26 juin. Rutte, ancien premier ministre des Pays-Bas et libéral de 57 ans, succédera au norvégien Jens Stoltenberg, à la tête de l’OTAN pendant une décennie, à partir du 1er octobre.
Le président américain, souhaitait depuis un certain temps que Rutte, un politicien expérimenté dans la recherche de compromis et capable de se retirer pour permettre aux alliés de s’accorder, prenne les commandes de l’organisation. Une source proche de la Maison Blanche révèle que « Joe Biden l’a invité deux fois à se présenter pour le poste, mais Rutte avait toujours refusé. Cependant, après avoir annoncé la démission de son gouvernement à l’été 2023, Rutte a fait savoir à l’administration américaine que si la proposition était renouvelée, sa réponse ne serait plus la même. »
La nomination du leader néerlandais n’a pas été une affaire simple. Alors que ses soutiens principaux se trouvaient à Paris, Berlin et Londres, il a fallu convaincre Ankara et Budapest, deux capitales avec lesquelles les relations n’étaient pas forcément au beau fixe. Rapidement, Recep Tayyip Erdogan a donné son feu vert, alors que Viktor Orban a maintenu le suspense jusqu’à mi-juin, date à laquelle un accord négocié par Jens Stoltenberg a été conclu. Cet accord exemptait la Hongrie de participer au financement du nouveau plan de l’OTAN pour aider militairement l’Ukraine, ce qui a été confirmé par Mark Rutte à Viktor Orban après avoir respecté cet accord.
Le nouveau secrétaire général, malgré une faible expérience en matière de défense et un budget national dédié à ce secteur bien en dessous de 2% du PIB, doit maintenant faire face à une série de défis politiques et militaires. L’incertitude générée par nombre de questions, telles que la possibilité d’une réélection de Donald Trump aux Etats-Unis, l’approche réfractaire de Viktor Orban et les difficultés pour former un nouveau gouvernement en France, pèse lourdement sur l’Alliance.
Sur le front ukrainien, les forces russes n’ont de cesse de bombarder les installations énergétiques du pays, tout en menaçant la sécurité des forces ukrainiennes. Alors que les alliés occidentaux ont du mal à augmenter de manière significative leurs fournitures d’armes à Kiev, Moscou a nettement renforcé ses forces militaires et amélioré son équipement pour contrer les attaques de drones ukrainiens et d’autres armes fournies par les alliés.
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