Voici une mise à jour sur la situation d’hier. Le conflit à Gaza a franchi son dixième mois dimanche dernier, 7 juillet. De lundi à mardi, selon des informations reçues, l’armée de l’air israélienne a fait usage de munitions de précision pour viser des terroristes qui se servaient des installations d’une école dans la région de Nousseirat comme refuge, selon un communiqué de l’armée israélienne. Une source médicale à l’hôpital Al-Awda de Nousseirat a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) l’arrivée de plusieurs blessés suite à une attaque près d’une école gérée par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la même région.
L’armée israélienne reproche aux organisations du Hamas et du Jihad islamique la violation « systématique du droit international en utilisant des infrastructures civiles et en faisant des habitants de Gaza des boucliers humains pour lancer des attaques contre l’État d’Israël ».
Le bilan des dernières 24 heures indiqué par le ministère de la santé de Gaza rapporte au moins 50 décès. Depuis le début du conflit, le 7 octobre, le total des morts s’élève à 38 243 dans les territoires palestiniens. D’après un décompte de l’AFP basé sur des statistiques officielles israéliennes, côté israélien, 1 195 personnes, principalement des civils, ont perdu la vie. L’armée israélienne rapporte également que 680 de ses militaires ont été tués.
De violents affrontements entre l’armée israélienne et le Hamas à Gaza ont eu lieu.
L’armée d’Israël a informé mardi que son opération anti-terrorisme se poursuit dans la cité de Gaza. Les résidents locaux ont signalé des tirs à partir d’hélicoptères, des détonations et un nombre conséquent de fusillades dans les secteurs sud-ouest de la ville. Des troupes terrestres, épaulées par des chars et des bombardement aériens, sont actuellement en pleine confrontation avec le Hamas et ses alliés dans Gaza, ce qui a provoqué la fuite de dizaines de milliers de Palestiniens, selon les déclarations de l’ONU.
Lundi, l’armée d’Israël a ordonné aux habitants du centre-ville de Gaza d’évacuer vers l’ouest et ensuite le sud. Cependant, alors qu’elle donnait cet ordre d’évacuation, l’armée a intensifié ses attaques dans le sud et l’ouest de Gaza, ciblant précisément les zones vers lesquelles elle avait demandé de se diriger, selon le bureau de l’ONU pour les droits de l’homme mardi.
Il faut noter que Deir Al-Balah, une localité au sud de Gaza où les résidents sont invités à se réfugier, est déjà surpeuplée de Palestiniens déplacés venant d’autres lieux, et présente peu d’infrastructures et d’accès à l’aide humanitaire.
En ce qui concerne les discussions pour une trêve à Gaza, le chef de la CIA, William Burns, et le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, se sont rencontrés mardi au Caire. Le directeur de cabinet de M. Sissi a déclaré que les deux hommes « ont discuté des développements récents des efforts conjointement déployés pour parvenir à un accord de trêve et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ».
D’après l’AFP, le directeur de la CIA et le chef du Mossad, David Barnea, se préparent à rencontrer le Premier ministre du Qatar à Doha ce mercredi. Depuis plusieurs mois, les médiateurs égyptiens et qatari tentent de négocier une trêve et un échange entre les otages israéliens détenus à Gaza et les prisonniers palestiniens en détention en Israël. Ils cherchent à aligner les positions du Hamas et d’Israël afin d’aboutir à un accord de cessez-le-feu dès que possible, comme le rapporte une source à l’AFP.
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a prévenu les médiateurs que les atrocités commises à Gaza, y compris les massacres, les homicides et les déplacements, ainsi que les conséquences dévastatrices des événements actuels pourraient faire échouer les négociations.
Cependant, les discussions sembleraient reprendre cette semaine au Caire et à Doha. Selon Al-Qahera News, une délégation égyptienne en charge de la sécurité serait attendue à Doha ce mercredi. Les pourparlers devraient se baser sur le plan en trois étapes proposé par le président américain, Joe Biden, à la fin de mai, qui a été présenté comme une proposition israélienne.
Par ailleurs, des experts des Nations Unies accusent Israël de priver délibérément les Palestiniens de nourriture.
Selon dix experts indépendants des Nations unies, Israël mène une campagne de famine intentionnelle contre la population palestinienne, entraînant un génocide par le biais de la faim. Ils affirment que la bande de Gaza est en proie à la famine et que 34 Palestiniens, la plupart étant des enfants, sont morts de malnutrition depuis le 7 octobre. Le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, ne doute pas de l’expansion de la famine dans cette région, bien que l’ONU n’ait pas officiellement confirmé celle-ci. La mission israélienne auprès de l’ONU à Genève rejette ces allégations, accusant Fakhri et d’autres « soi-disant experts » de désinformation et de soutien à la propagande du Hamas.
Par ailleurs, un drone israélien a attaqué une voiture du Hezbollah dans la région libanaise de Jdeidet Yabous, tuant deux individus et en blessant un troisième. Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, Rami Abdel-Rahmane a confirmé cet incident à l’AFP. Une source anonyme a révélé à l’AFP que l’une des victimes était un ancien garde du corps du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, identifié sous le nom de « Qarnabach ». Le Hezbollah lui-même a confirmé dans un communiqué la mort d’un combattant portant ce nom de famille.
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