Marine Le Pen n’a pas réussi à former le grand groupe politique dont elle avait rêvé au Parlement européen, qui aurait réuni tous les partis souverainistes et populistes d’Europe. Cependant, le Rassemblement national (RN) avec ses 30 euros députés, est la délégation la plus importante à Strasbourg, surpassant la CDU allemande avec ses 29 députés, en rejoignant la troisième plus grande formation dans l’hémicycle de Strasbourg.
Le lundi 8 juillet, le parti politique français d’extrême droite a déclaré rejoindre les Patriotes pour l’Europe. Avec Jordan Bardella à sa tête, ce nouveau groupe compte maintenant 84 eurodéputés de 12 nationalités, comparé aux démocrates-chrétiens du Parti populaire européen (PPE) qui réunit 188 personnes et les sociaux-démocrates (S&D) avec 136 personnes. Il surpassé toutefois les conservateurs et réformistes européens (ECR), un autre groupe d’extrême droite plus atlantiste que les patriotes et pro-Ukraine dirigé par le parti post-fasciste d’Italie, le Fratelli d’Italia, dirigé par la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni. Les libéraux de Renew, au sein duquel se trouve le mouvement d’Emmanuel Macron, ont été relégués en cinquième position.
Le 30 juin à Vienne, Viktor Orban, le premier ministre de la Hongrie et son parti, Fidesz, ont annoncé leur projet de collaboration avec le parti d’extrême droite FPÖ basé en Autriche et ANO, le parti de l’ex-premier ministre tchèque, Andrej Babis. Ces trois dirigeants ont ainsi jeté les bases des Patriotes, une organisation qu’ils établissent en opposition au soutien militaire de l’Ukraine, à l’immigration illégale tout en favorisant la famille traditionnelle. Plus tard, plusieurs autres partis ont rejoint ce groupe, incluant le parti néerlandais Pour La Liberté de Geert Wilders, le parti portugais Chega, l’espagnol Vox, le populaire parti danois Le Parti Populaire, le parti flamand indépendant Vlaams Belang et la ligue italienne.
Marine Le Pen du Rassemblement National a été présente dès le début dans les discussions, mais, étant occupée par les élections législatives en France, elle a décidé d’attendre le 8 juillet et le lendemain du deuxième tour afin d’officialiser son retrait d’Identité et Démocratie (ID). Suite à son départ, ID a perdu la majorité de ses membres et a donc été dissous, pour s’intégrer aux Patriotes. Elle espérait probablement que Jordan Bardella, qui n’a pas pu assister à la rencontre à Bruxelles le lundi, serait capable d’accéder au poste de Premier Ministre.
Le général italien Roberto Vannacci, membre des six vice-présidents de Jordan Bardella et aussi un élu du parti Ligue de Matteo Salvini, a fait l’objet de controverses lors de la campagne. Il avait tenu des propos racistes et homophobes dans une publication de 2023. Dans ce livre, il a affirmé que les homosexuels n’étaient pas des individus « normaux » et a aussi jugé que la volleyeuse Paola Egonu, championne italienne d’ascendance nigériane, ne peut pas incarner l’« italianité » à cause de son épiderme. Bardella, après avoir admis lundi des « fautes » dans l’endorsement de certains candidats controversés pour les élections législatives en France, semble être moins vigilant à Bruxelles.
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Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.