Le 1er juillet, suite à la première manche des élections législatives en France, Dmitri Peskov, le représentant officiel du président russe, avait informé que Moscou observait de manière intense le processus électoral en France. Deux jours après, le ministère russe des affaires étrangères avait exprimé son enthousiasme pour le score du Rassemblement national (RN), en applaudissant le « triomphe incontestable de l’opposition », lequel selon son point de vue traduit un appel à une « politique étrangère souveraine », qui se libère du « commandement de Washington et Bruxelles ».
Le lundi 8 juillet, face à l’insatisfaction des résultats du RN à la deuxième ronde, l’administration russe avait du mal à dissimuler son mécontentement. « Pour la Russie, il serait préférable que les entités politiques désireuses de s’efforcer à reconstruire nos relations bilatérales triomphent. Actuellement, nous ne constatons pas l’indication d’un tel désir politique chez quiconque », a déclaré Dmitri Peskov. “Nous ne cultivons donc pas d’espoirs ou d’illusions spécifiques à ce sujet. »
Le choix « du choléra » en faveur
La veille, Sergueï Lavrov, le constant ministre des affaires étrangères, avait déjà dénigré ces résultats. « On dirait que le second tour a été organisé spécifiquement pour contrôler la volonté des électeurs…dans le but de battre, comme on dit, les conservateurs et les populistes. Ceci ne ressemble pas beaucoup à la démocratie », a-t-il annoncé. Selon M. Lavrov, « iSi le résultat du premier tour avait servi comme base pour former le Parlement, de profonds changements auraient eu lieu en France ». Toutefois, malgré le fait que sur les réseaux sociaux, les blogueurs nationalistes garantissent qu’une portion de la gauche victorieuse en France « soutient le paix et les dialogues avec Vladimir Poutine », Moscou ne dissimule donc pas sa déception.
Une source proche du Kremlin a exprimé son malaise en ce qui concerne le revers récent du parti de Marine Le Pen. Présentée un peu hâtivement comme une candidate à la présidentielle par le Ministère russe des Affaires étrangères, la défaite était une surprise. Cette même source a ridiculisé le choix du peuple français, comparant l’élection à un choix entre la peste et le choléra, arguant que le public a voté de façon intelligente pour le choléra. Cependant, elle a également minimisé l’importance de l’élection en déclarant : « Seule la France pense qu’elle est le centre du monde. De notre point de vue à Moscou, sur la grande scène internationale, les élections européennes ne sont d’aucune conséquence… La vraie bataille aura lieu dans quatre mois, avec l’élection présidentielle américaine. » Veuillez noter que cet article est réservé aux abonnés et qu’il reste 56.11% à lire.
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