L’activiste panafricain béninois, Kémi Seba, réputé pour sa critique fervente des puissances occidentales, a été révoqué de sa citoyenneté française par un décret publié le mardi 9 juillet dans le Journal officiel en France. Stellio Gilles Robert Capo Chichi, son nom de naissance et âgé de 42 ans, a été déclaré avoir perdu sa citoyenneté française, selon le décret, daté du lundi précédent.
En mars, la préfecture de l’Essonne avait tenté de bannir un discours de cet activiste, déjà ciblé par une action de révocation de nationalité, une décision qui a été suspendue par le tribunal administratif. Par la suite, Kémi Seba a posté une vidéo sur Internet dans laquelle il incendiait un document qu’il prétendait être son passeport français, comme l’a rappelé le journal L’Essor de la gendarmerie mardi.
Plusieurs verdicts pour incitation à la haine ethnique
L’ex-chef de la Tribu Ka, une faction qui se vantait de son antisémitisme et prônait la séparation des races noires et blanches avant d’être dissoute par le gouvernement français en 2006, a été jugé coupable à plusieurs reprises en France pour incitation à la haine raciale. Il est actuellement le leader du groupe Urgences panafricanistes et est bien connu sur les plateformes numériques.
Au cours des dernières années, Kémi Seba a organisé ou participé à de nombreuses manifestations contre le franc CFA en Afrique, où il a été régulièrement arrêté, expulsé ou refoulé, en particulier de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de la Guinée. En France, l’année dernière, il a été accusé par le député Renaissance Thomas Gassilloud, alors président de la mission de la défense de l’Assemblée nationale, d’être un « instrument de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui stimule le sentiment anti-français ».