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8 juillet 2024 8 h 06 min

Record mondial températures juin: Copernicus

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L’observatoire européen Copernicus a déclaré le lundi 8 juillet que le mois de juin 2024 a été le juin le plus torride jamais recensé dans le monde, surpassant le record déjà considérable de juin 2023. Suite à une année entière de records de températures mensuelles continus, la température moyenne mondiale pour les douze mois précédents (juillet 2023 – juin 2024) est la plus élevée jamais enregistrée, avec un écart de 1,64 °C au-dessus d’une moyenne préindustrielle (1850-1900), une époque où les émissions de gaz à effet de serre dues à l’activité humaine n’avaient pas encore induit de réchauffement climatique.

Juin 2024 représente le treizième mois d’affilée de records de températures mondiales, ainsi que le douzième mois consécutif avec des températures dépassant de 1,5 °C celles de l’ère préindustrielle », a déclaré Carlo Buontempo, directeur du service du changement climatique de Copernicus (C3S), dans une déclaration. Il ne s’agit pas d’une aberration statistique, mais bien d’une modification durable et significative de notre climat, a souligné le scientifique, suite à des canicules sévères en Chine, en Inde, au Mexique, en Grèce et en Arabie saoudite, où plus de 1 300 personnes sont décédées lors du pèlerinage de La Mecque.

Alors que les températures restaient proches ou en dessous des normales saisonnières (1991-2020) en Europe de l’Ouest, comme en France, une grande partie de l’humanité a enduré des températures exceptionnellement élevées, voire sans précédent. On prévoit une baisse des températures avec l’arrivée de La Niña.

Les canicules de juin ont forcé l’évacuation de milliers de personnes en Californie, suite aux dévastateurs feux de forêt, tandis que les habitants des Balkans, du Pakistan et de l’Égypte étaient victimes de pannes d’électricité qui ont interrompu le fonctionnement d’équipements essentiels tels que les ventilateurs, les climatiseurs et les réfrigérateurs. Même si cette série particulière d’événements extrêmes prend fin, le réchauffement climatique, exacerbé par le phénomène cyclique El Niño ces derniers 12 mois, continuera de battre de nouveaux records en raison des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, selon le directeur du C3S. L’avènement du phénomène La Niña est attendu d’ici la fin de l’année, ce qui devrait entraîner une baisse des températures globales dans les mois à venir, a déclaré à l’Agence France-Presse Julien Nicolas, scientifique du C3S. La température mondiale en fin d’année 2024 dépendra largement des variations de la chaleur de l’océan, qui couvre 70 % de la planète, avec des températures de surface de l’eau restant nettement plus élevées que les moyennes historiques depuis plus d’un an. Si ces hautes températures persistent malgré l’apparition de La Niña, l’année 2024 pourrait être plus chaude que le record de 2023, bien qu’il soit trop tôt pour l’affirmer, selon Julien Nicolas.