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Gouverneure nationaliste de Tokyo, future première ministre?

La figure populaire japonaise du tanuki, un raton laveur apprécié pour ses pouvoirs de métamorphose dans le folklore, trouve sa réplique politique en Yuriko Koike. Cette nationaliste passionnée, réélue pour un troisième mandat en tant que gouverneure de Tokyo avec 42,8 % des votes exprimés le dimanche 7 juillet, ambitionne le poste de première ministre. Son parti, surnommé « le raton laveur vert », est porté par trois idéaux principaux : sécurité, diversité et ville intelligente. À 71 ans, Koike a devancé plus d’une cinquantaine de candidats grâce à l’appui du Parti Libéral Démocrate. Ses engagements forts envers l’environnement et le bien-être des familles figurent parmi les raisons de sa popularité, en particulier son initiative concernant la gratuité de l’éducation. Les habitants de Tokyo, préoccupés par les défis économiques et démographiques de leur ville, trouvent en elle une figure rassurante. Koike, qui a également gagné en reconnaissance internationale, a déclaré : « J’ai obtenu le soutien sans réserve des résidents de Tokyo qui m’ont une fois de plus demandé de mener davantage de réformes et d’améliorer leurs conditions de vie ». Cette réélection renforce sa présence dans la capitale de 13,5 millions de personnes.

Au Japon, une campagne électorale a récemment suscité une attention inhabituelle. Plus de 60 % de la population a voté, comparativement à 55 % l’année précédente. Cette campagne a été marquée par des événements inhabituels, tels que des protestations et des menaces pendant les discours des candidats, y compris celui de Mme Koike. En dépit de ces incidents, Mme Koike a réussi à surpasser largement ses rivaux. Son adversaire principal, Renho Murata, qui était soutenue par l’opposition unifiée, avait proposé un programme progressiste en vue de détrôner la gouverneure en place.

Yuriko Koike est née en 1952 à Ashiya, dans la préfecture de Hyogo à l’Ouest du Japon. Son éducation en sociologie à l’université Kwansei Gakuin a été suivie par des études à l’université du Caire, encouragées par son père, un négociant pétrolier qui favorisait des relations étroites avec les pays arabes. Durant son séjour en Egypte, elle a épousé un autre étudiant japonais, mais leur mariage a pris fin après quelques mois. Elle n’a jamais repris le mariage.

Ayant des compétences en arabe, bien qu’il y ait des suspicions concernant l’authenticité de son diplôme du Caire, Mme Koike a travaillé comme interprète et présentatrice pour la chaîne privée TV Tokyo. En 1992, elle a fait le pas vers la politique et a été élue pour la première fois au Parlement avec le soutien du défunt Nouveau Parti du Japon.

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