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8 juillet 2024 0 h 06 min

« Brèves critiques : Hayashi, Rabinovitch, Walser, Zay »

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Voici une série de critiques express de treize importants livres publiés durant la vingt-septième semaine de l’année. Ces œuvres comprennent deux romans, deux collections de nouvelles, un recueil de correspondances, trois biographies et quatre essais, deux s’articulant autour de l’histoire et deux explorant la philosophie, ainsi qu’un recueil de textes politiques.

L’un des ouvrages, «Chère Simone de Beauvoir», est le fruit de dix ans de recherche et de lecture menée par l’historienne Marine Rouch, spécialiste des féminismes et du genre. Cet ouvrage réunit les correspondances entre Simone de Beauvoir (1908-1986) et cinq de ses interlocutrices «ordinaires», parmi lesquelles des étudiantes, des enseignantes, des sans-emploi et des mères, célibataires ou en couple.

Ces échanges dépeignent non seulement l’intimité de ces femmes, abordant divers sujets tels que l’adolescence, le lesbianisme, la contraception et la violence conjugale, mais illustrent également l’époque des «trente glorieuses» et les défis sociaux de cette période. Ces correspondances, également des espaces d’éducation intellectuelle et de recherche de soi, trouvent un écho particulier aujourd’hui, selon Rouch. Elles résonnent en effet avec «nos luttes contemporaines, personnelles et politiques».

«Chère Simone de Beauvoir. Vies et voix de femmes “ordinaires”. Correspondances croisées 1958-1986», édité par Marine Rouch, est publié aux éditions Flammarion, avec un prix établi à 23 € pour la version papier et 16 € en version numérique.

Quant au roman «Pauline ou l’enfance», il porte la signature de Philippe Bonilo.

Le personnage principal de « Pauline ou l’enfance » par Philippe Bonilo, s’embarque sur un voyage nostalgique, 30 ans plus tard, pour retracer les traces de son enfance. Malgré le passage du temps qui a altéré son environnement d’autrefois, il trouve quelque réconfort dans la familiarité du paysage rural et de la maison de ses parents, désormais délaissée. D’une certaine manière, il marche à travers les ruines de son passé.
Le but principal de son voyage était de renouer avec Pauline, une jeune fille dont le souvenir vivant a persisté au fil des années. Elle était celle qui avait éclairé son enfance au point de se fondre avec celle-ci. Il se lance dans ce voyage sans ressentir la peur du changement, confiant que leurs cœurs demeureront les mêmes.
Le livre détaille délicatement des souvenirs d’été doux, de jeux innocents, d’émerveillements et de ravissements, et aussi de tristesses étranges. Le lecteur est invité dans des danses, des réflexions interminables, parmi les fleurs sauvages. Et puis, il y a le mystérieux cousin Pierre et ses secrets. Philippe Bonilo décrit ce mélange d’émerveillements et de regrets comme quelque chose d’ineffable qui s’agite en lui.

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