Dans une lettre du 8 juillet adressée aux membres démocrates du Congrès, Joe Biden, 81 ans, a réaffirmé son intention de rester dans la course présidentielle du 5 novembre. Malgré un débat du 27 juin contre Donald Trump qui n’a pas été favorable, M. Biden a affirmé fermement qu’il n’a pas l’intention de se retirer. Selon lui, il est temps de mettre fin aux spéculations qui ne font que renforcer Trump et affaiblir le parti démocrate. Il indique que le parti démocrate a encore 42 jours avant la convention et 119 jours jusqu’à l’élection. Il souligne l’importance de l’unité et de la détermination du parti Démocrate, arguant le fait que toute incertitude ne fait qu’aider Trump. Dix jours après le débat, le président n’a pas encore réussi à persuader son parti que c’était simplement une « mauvaise soirée ».
En réponse à la contre-attaque du président démocrate, le New York Times a récemment révélé qu’un expert de la maladie de Parkinson s’est rendu à la Maison Blanche huit fois en huit mois de l’été 2023 au printemps 2024 et a eu l’occasion de rencontrer le médecin de Joe Biden. Cette information a suscité une réaction de la présidence américaine. La porte-parole de Joe Biden, Karine Jean-Pierre, l’a fermement démentie lors d’une conférence de presse. Elle a affirmé en substance que le président n’était pas traité ni ne prenait de médicaments pour la maladie de Parkinson.
« Je suis le plus apte. »
Lors d’une interview le vendredi sur ABC, M. Biden s’est auto-critiqué pour ne pas avoir écouté son intuition en termes de préparation. « J’étais fatigué. J’ai passé une mauvaise nuit », a-t-il confessé. Il a assumé entièrement l’échec, en ajoutant : « J’étais malade, je me sentais très mal. » Il était également frustré par le comportement de M. Trump, un menteur compulsif, qui ne s’arrêtait pas de parler même quand son micro était coupé. En dépit des sondages défavorables, des tensions au sein du Parti démocrate et de sa propre dégradation physique et cognitive, Joe Biden est resté inflexible : « Personne n’est plus apte que moi à être président, ni à remporter cette élection ».
Le premier appel à la démission du président a été lancé mardi par un député démocrate. Il exprimait l’espoir que le président prenne la difficile et douloureuse décision de se retirer, suite à sa déclaration respectueuse. C’était Lloyd Doggett du Texas qui avait prononcé ces mots dans un communiqué. Nancy Pelosi, une figure de proue démocrate, a soutenu le même jour qu’il était justifié de se poser des questions sur l’état de santé de M. Biden, et de se demander si c’était un simple incident ou une condition permanente.
La Maison Blanche a, depuis plusieurs mois, ignoré toutes les questions concernant la capacité physique et mentale du président américain, alors que sa lucidité physique et verbale s’est détériorée. Le New York Times a signalé mardi que les proches du président ont remarqué des périodes d’absence « plus régulières » et « plus marquées » ces derniers mois.
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