Les gouvernements militaires au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont affirmé leur alliance dans une « confédération » lors de leur sommet inaugural à Niamey samedi, symbolisant leur détachement du reste du bloc de l’Afrique de l’Ouest. Les chefs d’État des trois nations, tous militaires venus au pouvoir par des coups d’État, ont exprimé leur volonté de progresser vers une intégration plus intense entre les pays membres. Pour y parvenir, ils ont adopté le traité qui établit une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, appelée Confédération des États du Sahel, comme mentionné dans le communiqué final du sommet.
La réunion a pour la première fois rassemblé les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES), une entité formée en septembre 2023 qui comprend le Mali, le Burkina et le Niger. Dans ces pays, les militaires sont arrivés au pouvoir par le biais de coups d’état entre 2020 et 2023 et ils sont constamment confrontés à des violences jihadistes.
En mars, les pays de l’AES ont constitué une force conjointe pour contrecarrer les attaques jihadistes régulières sur leurs terres. Samedi, ils ont aussi exprimé le souhait de « mutualiser leurs ressources », dans des domaines considérés stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie et les transports. De plus, ils ont sollicité une plus grande utilisation des langues locales dans les médias publics et privés de leurs pays.
Au mois de janvier, ces trois nations ont révélé leur intention de quitter la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une entité qu’ils perçoivent comme étant manipulée par la France, leur ancien colonisateur avec qui ils ont intensifié leurs ruptures. Le général Abdourahamane Tiani a ouvert le sommet en déclarant: « Nos peuples ont définitivement renoncé à la CEDEAO. »
Un sommet des dirigeants de la CEDEAO est prévu dimanche à Abuja, où la nature des relations avec l’AES sera l’un des principaux sujets de discussion.
Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.