Masoud Pezeshkian, un candidat réformiste à la présidence iranienne, a triomphé face à Saïd Jalili, un ultraconservateur, d’après les chiffres finaux annoncés le samedi 6 juillet sur la télévision nationale. Selon les chiffres rapportés, Pezeshkian, le député, a rassemblé 16,3 millions de voix, comparées aux 13,5 millions obtenues par Jalili, un ex-négociateur sur le nucléaire. Mohsen Eslami, le porte-parole de l’autorité électorale, a annoncé ces chiffres, relayés par l’agence de presse officielle, l’Irna.
Les scrutins en Iran captent l’attention internationale, puisque le pays est impliqué dans plusieurs crises géopolitiques allant de la guerre à Gaza jusqu’au débat sur le nucléaire, où il fait face aux pays occidentaux, en particulier les États-Unis, son adversaire de longue date.
Malgré un taux d’abstention élevé lors du premier tour, environ 61 millions d’iraniens ont été invités à voter le vendredi dans les 58 638 bureaux de vote du pays. Après avoir récolté 42,4% des votes au premier tour, Pezeshkian, âgé de 69 ans, prône pour un Iran plus accueillant envers l’Occident. Jalili, qui a recueilli 38,6% des voix, est notoire pour ses positions rigides face à l’Occident.
Pezeshkian a été soutenu par les anciens présidents, Mohammad Khatami le réformiste et Hassan Rohani le modéré. Son rival de 58 ans, de son côté, a reçu le soutien de Mohammad-Bagher Ghalibaf, le président conservateur du parlement, qui s’est classé troisième avec 13,8 % des voix au premier tour.
Le scrutin, mis en place précipitamment à la suite du tragique accident d’hélicoptère le 19 mai qui a coûté la vie au président très conservateur Ebrahim Raïssi, s’inscrit dans un climat de grogne générale, la situation économique étant fortement affectée par des mesures de rétorsion internationales. Participer.
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