×
google news

« Némésis: Collectif xénophobe et féministe autoproclamé »

Même si elles sont peu nombreuses, les militantes du groupe Némésis, nommé d’après la déesse de la vengeance, y arrivent souvent à attirer l’attention. Ces activistes du cercle identitaire français ont effectué ces dernières années de nombreuses opérations marquantes. Le 27 juin, un certain nombre de ces femmes ont fait une apparition lors d’un rassemblement contre l’extrême droite à la place de la République. À Besançon, le 9 avril, l’une d’entre elles a été mise en garde à vue pour incitation à la haine après avoir déployé une banderole avec le slogan « violeurs étrangers dehors » pendant le carnaval.
En janvier 2023, une cinquantaine d’entre elles se sont rassemblées devant la basilique du Sacré-Cœur à Paris, la moitié vêtue de blanc, l’autre moitié en hidjab noir, avec une bannière demandant « Quelle civilisation voulez-vous ? ».
Le message est répété à chaque fois: l’homme immigrant serait la principale menace existant pour les femmes françaises. Ce discours xénophobe s’accompagne de revendications féministes.
Selon le chercheur Jean-Yves Camus, expert du milieu identitaire, c’est le cas des viols de Cologne en 2016 qui ont servi de « catalyseur ». Après la nuit du nouvel an 2015-2016, plus de 600 plaintes d’agression sexuelle dans cette ville allemande ont été déposées. La majorité des suspects arrêtés étaient de jeunes hommes d’origine étrangère. « Ces militantes y ont vu la confirmation de leur opinion selon laquelle l’homme migrant musulman serait le nouvel ennemi », explique le chercheur.

Pour la première fois en novembre 2019, le groupe s’est fait remarquer lors de l’événement dirigé par le mouvement féministe #NousToutes, un rassemblement visant à attirer l’attention sur les violences subies par les femmes. Soulevé par un certain nombre de militantes qui ont fait une apparition surprise au défilé, elles arboraient des affiches critiquant les étrangers et se filmaient. Sous la direction de ces « experts en communication politique », comme les a nommés Magali Della Sudda, auteure de Les Nouvelles Femmes de droite (Inatteignable, 2022), la vidéo de la confrontation a été rapidement envoyée aux rédactions, y compris celles d’organes de presse d’extrême droite.

La porte-parole du groupe, connue sous le pseudonyme d’Alice Cordier, 26 ans, est devenue populaire après être apparue dans l’émission « Touche pas à mon poste » de Cyril Hanouna sur C8, et dans « Les Grandes Gueules » sur RMC. Depuis octobre 2023, elle tient une colonne sur Radio Courtoisie. Lors de notre rencontre dans un café du 15e arrondissement de Paris au mois de mai, cette jeune femme aux grandes boucles d’oreilles dorées et au blazer en pied-de-poule, a exprimé son désaccord avec le féminisme moderne, qu’elle juge « trop idéologisé par l’extrême gauche ».

Cet article n’est pas entièrement disponible, veuillez souscrire pour lire la suite de l’article. Vous n’avez lu que 51.78% de tout le contenu.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Lire aussi

example 44
Actualité

Grégory Delaplace : morts débordent cadres funéraires

1 novembre 2024
Dans son ouvrage récent titré "La Voix des fantômes. Quand débordent les morts" (Seuil, 2024), l'anthropologue Grégory Delaplace s'interroge sur la nature des entités que deviennent les défunts dans l'interaction…
example 42
Actualité

Présidentielle 2024 : sondages et questions

1 novembre 2024
"Le Monde offre une couverture en direct de la compétition présidentielle américaine, où les sondages indiquent une lutte acharnée entre Donald Trump et Kamala Harris. - L'actualité la plus récente.…
example 39
Actualité

COP16 biodiversité : fin prometteuse

1 novembre 2024
Contradictant les prévisions sur une extension des pourparlers à Cali, en Colombie, samedi, Susana Muhamad, présidente de la 16e conférence de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique…